Spectacle musical mis en scène par Caroline Loeb avec Guy Rebreyend, Bruno Duret, Michel Oberli et Dany Aubert
"Les Désaxés ce sont quatre …" "Oui. Quatre quoi?" "Musiciens? Clowns? Mimes? Comédiens?"
Au départ ce sont les quatre compères d'un quartet de saxophonistes (soprano, alto, ténor et baryton) qui ont choisi de créer des spectacles musicaux autour de et avec leurs instruments tant pour leurs possibilités musicales et sonores les plus inusitées que visuelles.
Mais ces musiciens émérites et bardés de diplômes ont choisi le sentier du burlesque pour prendre le chemin des écoliers en empruntant à ce genre cinématographique de l'époque du muet tous les must comme le jeu physique de l'acteur, la rapidité des mouvements, les farces visuelles, la caricature et la parodie .
Les désaxés n'en sont pas à leur coup d'essai. Ils reviennent régulièrement sur scène avec des spectacles toujours différents, ce qui atteste de leur volonté première de s'amuser eux-mêmes sur scène et donc de ne pas lasser le public mais de toujours le surprendre.
Avec ce spectacle intitulé fort judicieusement Délirium très sax, ils nous proposent un véritable florilège, tous registres musicaux confondus, des standards de la chanson, de la musique ou des génériques de films ou de feuilletons qui leur donnent l'occasion de parodies particulièrement amusantes.
Ainsi par exemple, revisitent-ils avec humour le thème musical mythique presque éculé de la Panthère rose composé par Henry Mancini et font un medley du cinéma réaliste de années 40, répliques culte incluses.
Le tout sans que la qualité artistique ne soit mise en défaut. Il n'y a qu'à voir leurs regards attentifs dans la scène du chef d'orchestre sous ectasy qui mène ses musiciens tellement à la baguette (sic) qu'il les fait tourner bourriques passant de la musique dodécaphonique aux cris de mouette sur la plage.
Ils savent aussi doser leurs effets. Les rastamen ou des chinois ne durent que le temps d'un gag alors que d'autres tableaux prennent l'allure d'un véritable sketch à l'instar des musiciens facétieux qui plombent une représentation du mythique Cygne.
Le spectacle, soutenu par la scénographie vive et presque cinétique de Caroline Loeb, est mené tambour battant (re-sic). C'est drôle, divertissant et roboratif. Que demander de plus ?
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