Alexis, Loris et Antoine, une fratrie, un pote, des guitares et un petit vent de victoire sont les ingrédients de Black Haze, premier album de Lloyd. Des rockeurs dans la brume, à l’orée d’une forêt sombre, très sombre. Et sauvage.
Il y a des titres enlevés de lueur spectrale, des effluves de notes électroniques éthérées ("The fall", "Delirium"). Normal, les Lloyd sont des travellers de la pop, pétris de Pink Floyd et de Supertramp, ils font l’ascension des inaccessibles, les genoux niqués, évidemment. D’autres morceaux raclent un peu le bitume ("Not a dreamer", "Black haze", "Prince of clouds"), rock is coming.
Entre l’énergie communicative de la guitare-batterie et les ondulations des claviers, Black Haze est le lien qui libère le blues dans ses tangentes rock. L’ensemble est un fabuleux trip dans la douceur animale, entre liens qui libèrent et regards adjacents. C’est la coupe de Bowie et les sourcils de Bond, les fraises Tagada et la liqueur de café, un peu de douceur, un peu de bitume, que du bonheur.
C’est le rock des seventies et l’état second des riffs qui empoignent les tripes. Après des préliminaires engageants, les morceaux montent en puissance naturellement, la tension monte et les guitares fusent. Et donnent des envies de trucs qui croquent à s’en bousiller les ivoires.
Tout fout le camp en ce moment. En attendant des jours meilleurs, accrochons nous et noyons notre chagrin dans la culture !Cc'est parti pour le sommaire de la semaine en commençant par le replay de la 63eme Mare Aux Grenouilles.