Après avoir rencontré un immense succès en littérature jeunesse, Erik L’Homme se lança dans l’écriture d’un premier roman, Déchirer les ombres, qui fut salué par la critique. Fort de cette reconnaissance, il nous propose un nouvel ouvrage pour cette rentrée littéraire.
Une fois n’est pas coutume, il nous propose avec Un peu de nuit en plein jour, un court roman (environ 170 pages) qui sort des sentiers battus. Avec cet ouvrage, il confirme les qualités d’écriture qu’il possède et sa capacité à nous proposer des histoires marquantes.
Si l’on voulait résumer l’histoire du livre en une seule phrase, il suffirait de dire qu’elle raconte une histoire d’amour passionnée dans un monde fait de grisaille et de noirceur organisé sous forme de clans.
Ce monde crépusculaire est situé à Paris. L’auteur nous précise qu’il pourrait être celui de demain. Une capitale envahie par une obscurité perpétuelle, livrée aux instincts redevenus primaires d’une population organisée en clans. Dans ce monde terriblement violent, Féral est un des derniers à avoir des souvenirs des temps anciens. Il est aussi un as de "la cogne", ces combats à mains nues qui opposent les plus forts des clans dans des sortes de grand-messes expiatoires.
C’est lors d’une de ces cognes qu’il rencontre Livie, qui respire la liberté, l’intelligence, la force. Leur amour est immédiat, charnel, entier. Mais le destin de Féral va se fracasser sur cette jeune femme qui n’est pas libre d’aimer.
Avec cet ouvrage, petit bijou littéraire s'il en est, Erik L’Homme parvient à mêler amour, noirceur et violence avec brio. L'ouvrage nous confirme que l'amour n'est pas simple, l'auteur sait trouver les mots justes pour nous le prouver.
L'histoire que vit Ferral est une histoire forte qui n'a de cesse de combattre de ses poings et avec son cœur pour obtenir une femme qui n'est pas libre d'aimer. L'histoire sonne juste, elle nous transporte, ne nous laisse pas indemne et nous fait beaucoup réfléchir sur le sens de la vie. Et en même temps, le livre parle de notre monde qui s’abîme, de la part de sauvagerie en l'homme et de l'inéluctabilité des destins. |