Le samedi, c’est crêperie ! 15 ans de Route pour moi, mes 20 ans sont loin, et il faut recharger les batteries parce que ce soir, c’est Pottery, Metronomy et les 5 ans de la chenille, le tout sous la pluie. "Pluie" faisant office ici de litote…
Je rate la première partie de Deerhunter que je ne voulais pas rater… aléas de festivals. Le bleu n’est pas dans le ciel mais sur scène pour un set envoûtant. Voyages et rêveries sous la pluie. Et devant foule. Il n’est que 19h30. Et je note que cette année, les premiers groupes sur la scène du fort ont un vrai public. Ca fait du bien.
La pluie continue de tomber fort et je me dirige de l’autre côté pour voir les canadiens de Pottery, dont Julian Casablancas est fan. Je ne suis pas déçue. Pleins d’énergie ils me réchauffent sous cette pluie maintenant battante. Groupe à suivre de plus près !
Cela tombe de plus en plus fort, j’ai de plus en plus froid. Je file me réchauffer à la conférence de presse de François Floret et Alban Coutoux pour présenter le bilan de cette édition. Et quel bilan ! Mieux que l’an dernier malgré la météo, chapeau ! Pas loin de 22.000 festivaliers cette année, +1 jeudi avec Etienne Daho venu voir Stereolab. A noter aussi, le retour des britanniques en terres malouines (programmation plus internationale et prix prohibitifs outre-Manche).
La tête d’affiche ce soir, c’est Metronomy et ils nous offrent un vrai set de tête d’affiche. Je ne sens plus la pluie, je danse, j’ai chaud. Comme les 7500 personnes présentes ce soir.
Chouettes lumières, chouettes nouveaux morceaux et folie quand l’intro du tube "The Look" commence à résonner. Bel échauffement avant la chenille… qui commence à peine quelques minutes après la fin du set de Metronomy et ça tombe bien, il ne pleut plus (pour l’instant).
Un délire devenu rituel en 5 ans seulement et contrairement aux idées reçues, la chenille n’a pas été inventée par Gérard (mais ils sont copains avec son créateur). La chenille, ce sont des centaines (milliers ?) de festivaliers le sourire aux lèvres, les yeux qui pétillent, les rires… vivement l’année prochaine !
Pause victuailles au coin food truck et sous abri parce qu’entre temps, ce n’est plus la pluie mais la robinetterie ! On retrouve certains Gérards en karaoké ambulant (si si), et avec leurs stickers qui collent mieux au sec.
Petite pause "chaude" avant Oktober Lieber où je m’offre une gaufre et une tisane verveine gingembre. J’ose le dire car le jeune homme en bicyclette avec sa station de thé/café était mon oasis au milieu du désert de cordes qui tombaient de là-haut.
J’écoute Oktober Lieber de loin mais déjà je pense au chemin à parcourir entre le fort et ma tente… 15 ans de Route et de camping, 15 ans que je me dis "plus jamais le camping" et pourtant… le Macumba est encore ouvert mais bien moins agité que la veille (ça s’est fini dans et sur les sanitaires) entre les Spice Girls, Alizée… programmation éclectique comme chaque année. Ma route s’achève là, pas le courage de continuer, juste l’envie de rentrer dormir au sec !
Je m’endors en me repassant les souvenirs de cette année, Fontaines DC (ma tête d’affiche à moi), les fous furieux d’Idles qui ont assuré le show, la patate de Hot Chip, les petits jeunes de Black Midi (quelle claque !), les copains, et les Gérards, dont le "Femmes Fontaines d’ici" spécialement créé pour cette année devrait devenir aussi culte que les irlandais dans les années qui viennent.
Pas encore d’annonce quant à la Route 2020, le 30ème anniversaire du festival, si ce n’est qu’on y sera ! |