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Eirikur Örn Norddahl  (Editions Métailié)  septembre 2019

On connaît les auteurs islandais pour leur formidable talent pour nous écrire des polars percutants. On les découvre dorénavant dans l’écriture de romans beaucoup plus classiques, s'il on peut dire ainsi pour cet ouvrage qui reste assez déroutant. C’est le cas de cet auteur que je ne connaissais pas, un certain Eirikur Örn Norddahl, poète et traducteur mais aussi grand voyageur, déjà auteur de plusieurs livres. Son livre Gaeska a été écrit en 2006, deux ans avant la crise économique de 2008.

C’est un texte dérangeant et très drôle sur l’avenir de notre monde que nous propose l’auteur islandais, un texte sur un monde où prolifèrent la cupidité, la bêtise et les préjugés au détriment de l’égalité, la fraternité et la modestie.

Le personnage principal du livre est un député du parti conservateur islandais, un certain Halldor Gardar. Celui-ci se réveille un matin dans un monde complètement différent de celui qu’il a quitté la veille en s’endormant. Le mont Esja brûle, dégageant un nuage de fumée qui recouvre la capitale Reykjavik. Austurvöllur, la place du parlement, est envahie par les manifestants qui reviennent chaque fois que la police les évacue. Des tempêtes de sable dévastatrices s’abattent sur le pays, des femmes tombent des immeubles et s’écrasent sur les trottoirs.

La situation est telle que Halldor s’enferme dans une chambre d’hôtel et sèche les séances parlementaires où, d’ailleurs, les députés en viennent aux mains. Mais quand une petite fille marocaine lui demande de l’aider à arracher ses parents des griffes du gouvernement islandais qui veut à tout prix les "intégrer", sa vie prend un sens nouveau et insoupçonné. Tout d’ailleurs change dans l’île, car les femmes prennent le pouvoir.

Dire que la lecture de ce roman est fluide ne serait pas honnête tant il faut bien avouer qu'elle s'avère assez exigeante de par la construction assez foutraque du récit. L'ouvrage est construit autour de deux parties. Une première intitulée, un été, quelque temps avant la révolution en Islande et une seconde intitulée quelque temps après l’éternel été, et après la révolution en Islande. La première partie est consacrée au suicide des femmes autour d'hommes totalement inconscients. Dans la seconde partie, les femmes arrivent au pouvoir dans une Islande touchée par deux phénomènes principaux : la crise économique et une vague d'immigration conséquente.

Pour tout avouer, je reste assez mitigé par cette lecture qui me laisse un peu sur ma faim. Même si l'on sent que l'auteur a voulu donner une dimension politique évidente à son ouvrage, je ne pense avoir totalement saisi le ou les messages qu'il souhaite faire passer.

Et c'est bien dommage car je trouvais l’idée de nous montrer un homme de droite qui voit le monde avec une mentalité de gauche plutôt intéressante. Et à cela s'ajoute une façon de traiter ce sujet ainsi que celui des femmes au pouvoir avec un humour très prononcé et plutôt fin qui font que la lecture de cet ouvrage reste sympathique. Enfin, l'ouvrage, on ne peut le contester, que l'on ait aimé ou pas, témoigne d'un imaginaire de la part de l'auteur assez exceptionnel.

Le monde ne va pas bien, on le sait depuis déjà longtemps et ce n'est pas l'ouvrage de Eirikur Örn Norddahl qui le contredira. Si vous voulez en avoir le cœur net, vous pouvez vous plonger dans son ouvrage.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Eirikur Örn Norddahl
Le Facebook de Eirikur Örn Norddahl


Jean-Louis Zuccolini         
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