De retour 3 ans après leur rayonnant premier album Colors, les caennais de Samba de la Muerte reviennent pour un nouvel opus intitulé A life with large opening.

Le titre de l’album renvoie à un courant architectural japonais consistant à construire, face à la densité urbaine de Tokyo, de petites maisons dans des interstices et cela, avec une philosophie tournée vers la solidarité, l’empathie et l’ouverture vers les autres.

Et bien cela résume à merveille ce qui fait le charme de ce disque composé de titres ouverts à plein d’influences et se nourrissant en toute liberté de multiples courants musicaux.

Avec une formation de base, guitare basse, piano électrique Wurlitzer et batterie, Adrien Leprêtre, tête pensante du groupe, nous invite à l’évasion en naviguant entre différents styles tout en conservant une magnifique cohérence. C’est d’ailleurs ce qui fait la réussite de ce disque : une diversité musicale cohérente.

L’album démarre donc avec des cordes et des sonorités légèrement orientales ("Land") puis on bascule dès le second titre ("Fast") sur une grosse ligne de basse post-punk doublée de délicates nappes synthétiques.

La suite de l’album est une incursion de la pop vers le hip-hop ("Park"), vers une électro psychédélique ("Motech" et ses 7 minutes de montée émotionnelle), des sonorités plus dansantes ("Even ich") ou même groovies ("Side by side").

On finit sur de l’acoustique, des cordes et même une touche jazzy ("Marguerite") qui clôture à merveille l’album sur une touche douce et mélancolique.

La matrice de l’album reste quand même de l’électro pop, mais elle n’est jamais fade. Samba de la Muerte arrive aussi à ne pas perdre l’auditeur dans ses explorations musicales et à garder une ligne directrice dans les 9 titres composant l’album.

Au final, on pense parfois à Mount Kimbie en plus varié encore ou à Metronomy (qui, d’ailleurs, n’est pas non plus véritablement un groupe) mais en plus audacieux. En tout cas, vous l’aurez compris A life with large opening est une belle exploration musicale à ne pas louper.

En concert le 9 novembre à Saint-Lô aux Rendez-vous soniques, le 23 novembre à la Maison de l’Etudiant avant une tournée 2020.