Zimmer, ça veut dire "chambre" en allemand, ya ? C’est aussi le nom d’un compositeur de musiques de film… Et noter Zimmer à nous est un DJ franco-californien. Un p'tit gars qui aime splitter dans le noir et les spots. Ce premier album marque le début d’un nouveau projet live, ici ne sont que les prémices de ce qu’il projette de faire de nos corps. Dans le noir et les spots.

La musique électronique a ça de bon qu’elle permet toutes les audaces. La reprise, les mélanges, la nouveauté, les percussions sur batterie de cuisine et les samples de cris de lagomorphes. D’abord, il y a les rythmes, avec leur allure de petits soldats de plombs bien alignés avant la bataille, ils avancent en rangs serrés, formant des illusions acoustiques à faire se croiser les mirettes. Et puis ils se séparent, se rassemblent, s’apprivoisent et se débattent dans une minutieuse succession de mouvements ordonnés, le regard fixe et les membres tendus. Symétrie, quand tu nous tiens.

Ensuite, il y a les effets secondaires, dommages consentis du son sur l’équilibre. Quand les psychédélismes sont autorisés et la connerie une science paranormale, la house devient un exutoire à passions partagées. L’atmosphère se colore, les liquides ébullitionnent, les limpides se flouent, les souffles se saccadent et les extrémités s’enflamment.

Un peu de pop, un chouilla de disco, du vernis et des glissades, quelques confettis et la nuit commence sous de bons auspices. L’album de Zimmer est un voyage, une suite d’égo trip, un monologue intérieur, une aventure spatio-temporelle, ce que vous en ferez sera ce que vous serez à ce moment-là.

En regardant la pluie ruisseler sur la vitre, en galopant autour d’un arbre, en transe à la pleine lune, lié aux éléments ou en moonwalk au rayon petites graines, Zimmer accompagne tous les délires de sa house délinquante. Dans le noir et les spots.