Brahms : Intégrale de l'oeuvre pour piano seul
(La Dolce Volta) novembre 2019
"Les passions n’appartiennent pas aux hommes comme des choses naturelles. Elles sont toujours des exceptions ou des exagérations. Celui chez qui elles dépassent les bornes doit se considérer comme malade et songer à un remède pour sa vie et sa santé". Johannes Brahms
"On a souvent l’impression qu’il joue avec des étoiles" Clara Schumann sur Brahms
En 2016, Geoffroy Couteau publiait chez La Dolce Volta une très belle intégrale de l’œuvre pour piano seul de Brahms. Confirmant son amour pour le compositeur Allemand, une "attirance inexplicable" selon le pianiste, Geoffroy Couteau s’est ensuite attaqué à une intégrale consacrée à la musique de chambre avec piano, avec un superbe premier volume (dont notamment le quintet avec piano en fa mineur) sorti en début d’année. Ce deuxième volume en est donc la suite.
Tout est une question d’équilibre. Des sentiments, des passions, de la virtuosité sur le musical. Et équilibre pourrait être le mot directeur du trio pour clarinette, violoncelle et piano. Équilibre des instruments, des timbres et des voix.
En 1890, Johannes Brahms décide de mettre un terme à sa carrière de compositeur. Il annonce à son éditeur sa retraite et que son quintette à cordes en sol majeur sera sa dernière œuvre. Une rencontre bouleversera ses plans. Celle l’année suivante, avec le clarinettiste Richard Mühlfeld (1806-1907). Équilibre donc. Équilibre des instruments qui dialoguent entre eux, des climats : entre celui tendu de l’allegro initial, énigmatique dans l’adagio du second mouvement, dansant dans l’andantino ou presque exalté dans le dernier mouvement allegro.
Équilibre toujours avec le trio pour piano et cordes n°1 en Si majeur, Op. 8, entre la jeunesse et une pièce réécrite de nombreuses années plus tard. Équilibre entre la forme, qui prime sur le reste, et les passions dans le trio n°2 en ut majeur op.87. Un équilibre largement contrebalancé voire mis à mal par les nombreuses facettes (intensité, légèreté...) du troisième trio en ut mineur op. 101.
L’interprétation de Geoffroy Couteau, d’Amaury Coeytaux (violon), de Raphaël Perraud (violoncelle) et Nicolas Baldeyrou (clarinette) est absolument exaltante. Elle est ample, voluptueuse, colorée et généreuse, sans romantisme exagéré, sans rubato trop appuyé. Le son est tout en rondeur.
Une interprétation incandescente et passionnée. Superbe...
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.