Les identités remarquables
(Bambino Musique) janvier 2020
Ça y est, l’ami Tristen est enfin revenu aux affaires, un peu plus de trois ans déjà après son précédent album qui nous avait beaucoup plu chez Froggy’s Delight. Avec un titre que l’on pourrait voir sortir de la bouche d’un mathématicien, Tristen nous propose un univers différent de l’album Des couleurs et des formes. Tristen c’est un peu comme le bon vin, c’est encore meilleur quand ça vieillit.
Et au-delà de vieillir, Tristen a aussi fait le choix d’ouvrir son album à des femmes qui viennent l’accompagner et donner du relief à ses musiques et ses textes. Le premier titre, "Orion s’en va en guerre" le voit donner la réplique à Bénédicte pour un duo envoûtant plein de charme. Heureux les simples d’esprit, dont le clip est superbe, a la grâce de voir l’immense musicienne La féline venir l’accompagner pour un titre superbe.
On retrouve du Dominique A et du Bertrand Belin sur certains titres comme "Contemplation", coupé en deux titres, aussi belles l’une que l’autre. Les mots de Tristen se posent avec élégance sur des musiques soignées mêlant pop indie et chanson française. Un titre qui nous fait passer du calme à la tempête, un titre qui laisse passer de nombreuses émotions.
Tristen n’oublie pas qu’il aime le rock, avec "Je suis une île", titre qui sent bon les années 80, réveillant en moi la nostalgie de ma jeunesse. D’autres titres, comme "Le pavillon noir", toujours en duo avec sa compagne Bénedicte, se dévoilent beaucoup plus intimistes, parcourus par une musique moins présente, plus discrète, pour laisser aux voix presque a cappella des deux tourtereaux. On sent entre les deux chanteurs une réelle complicité qui fait plaisir à entendre. C’est beau et juste à la fois.
Tristen s’essaie aussi à la reprise avec sa partenaire et le choix de reprendre un titre de Desireless, son plus connu évidemment, "Voyage Voyage", est plutôt surprenant. Cette reprise est particulièrement réussie, elle donne une dimension impensable à un titre classique, Tristen prenant soin de ralentir le rythme de l’œuvre original pour nous embarquer dans un voyage tout en douceur, que l’on avait au final déjà débuté avec certains titres précédents de l’album. Tout en délicatesse, il nous offre un titre final tout en douceur et en delicatesse.
Ce nouvel album remarquable du début à la fin confirme le talent de cet artiste pas assez connu à mon goût qui mérite grandement d’être écouté pour la qualité de la musique qu’il nous propose et des textes qu’il écrit.
Et s’ils vous prenaient la judicieuse idée d’aller le découvrir ou le voir sur scène, vous aurez l’occasion de pouvoir le faire le 30 janvier prochain au Black Out à Montpellier, le 31 janvier au Zèbre de Belleville à Paris, le 11 février au télégraphe à Toulon et le 16 avril aux Balades Sonores à Paris.
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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