Spectacle écrit par Alexandre Letondeur et interprété par Alexandre Letondeur et Romain Puyuelo dans une mise en scène de Ned Grujic. Revoilà toute l'équipe de "Le petit poilu illustré", Alexandre Letondeur à l'écriture, Ned Grujic à la mise en scène et Alexandre Letondeuret Romain Puyuelo dans les rôles des anges aux nez rouges Paul et Ferdinand.
Cette fois-ci, l'enjeu est encore plus compliqué : expliquer aux enfants de 7 à 107 ans la Seconde Guerre Mondiale, sans rien occulter, c'est-à-dire sans passer sous silence les camps de la mort.
Alexandre Letondeur a donc choisi le prisme de la "Résistance". Une Résistance bien sûre simplifiée face à un méchant Hitler, que l'auteur définit d'une belle formule : "Sans sa moustache, Hitler c'est n'importe qui".
Comme dans "Le petit poilu Illustré", le public est convié à une conférence qui se tient dans une salle de classe d'antan avec deux pupitres, un squelette grandeur nature et tout ce qu'on s'imagine dans une école communale d'avant le numérique.
C'est le conférencier Lucien Guinchard qui doit expliquer la Résistance. Mais n'étant pas disponible, puisqu'il vient de mourir, voilà que ressurgissent les deux compères Paul et Ferdinand pour le remplacer. Evidemment, comme ce sont des clowns de formation, ils vont parfois faire des bêtises... Mais jamais en dire ! Car ils sont là pour expliquer aux plus jeunes, et par l'occasion à leurs parents qui auraient pu manquer quelques leçons d'histoire, ce qu'a été la seconde guerre mondiale.
Ils prendront donc les traits séniles du maréchal Pétain, ceux caricaturaux du Führer Hitler. Attention ! S'ils s'amuseront copieusement d'eux, Paul et Ferdinand ne cacheront pas que le vieux militaire français et le dictateur allemand n'étaient pas drôles volontairement et qu'ils ont commis pléthore d'atrocités. Ils expliqueront simplement et avec de bons arguments pourquoi certains sont devenus résistants et ce qu'ils risquaient.
Sans doute, une conférence d'un peu plus d'une heure sur un sujet dont on n'a jamais fait le tour est une gageure. Et en plus en essayant le plus possible d'être drôle et de rendre émouvant les moments les plus sinistres !
Au final et en s'imposant un rythme endiablé "Le petit résistant illustré", à l'instar du "petit poilu illustré", réussit son entreprise : faire aimer l'histoire aux enfants... et à leurs parents.
|