"Là, on est bien là, lalalalalala lalalalala la la lalalala" ("L'essentiel").
Les mots s’envolent, les mélodies s’évadent, Invisible est le second album de Benoit Bourgeois. Intimiste, l’album évoque la rupture, l’amertume et les regrets, ces voiles contraires qui ralentissent l’éveil des cœurs et des corps.
"On a l’air con maintenant avec ce que l’on regrette, pourvu que les remords ne fassent pas tout disparaître" ("Pandore").
Fragile et écorché, il chante pop et joue folk des histoires sombres et attachantes. Invisible s’adresse aux cœurs candides et aux mélancoliques optimistes, aux blasés aussi, et aux cyniques certainement. Aux poètes menteurs et aux esthètes du verbe, prenez-en de la graine et du pistil.
"Quand la vie rend visite plus loin que le bout du nez, pour crever nos petites bulles de nombrilistes enclavés, en échange d’un échange d’un doute une fragilité, contre nos certitudes" ("Ton cœur").
Benoit Bourgeois fait des faiblesses une force d’avancer, sans hypocrisie. De l’intimité d’un duo guitare-voix, il ajoute une dimension insouciante avec des chœurs et des cordes allégées. L’artiste donne des envies d’évasion, de sortir de son corps pour parcourir un océan en apesanteur, sans toucher la fragilité des instants. Ce n’est pas raisonnable. Mais qu’est-ce que c’est beau !
"Y a tout c’qui tape au fond de notre tête, ces traces indélébiles, tout ce que l’on aimerait voir disparaître mais que l’on garde invisible, y a tout c’qui cogne au fond de nos caboches, les souvenirs honteux, tout c’que nos vies ont fait de plus moche, ce que l’on cache au mieux, mais il y a aussi ce rêve, cette jolie sensation, il faut juste pour y croire un certain manque de raison" ("Invisible").
Tout fout le camp en ce moment. En attendant des jours meilleurs, accrochons nous et noyons notre chagrin dans la culture !Cc'est parti pour le sommaire de la semaine en commençant par le replay de la 63eme Mare Aux Grenouilles.