Voilà un petit ouvrage à la couverture colorée publié par une maison d’édition que je connais mal mais qui gagne à être connue, les éditions Zulma. Ce livre écrit par un auteur au nom imprononçable a pour titre Un été norvégien et nous parle d’un voyage fait par des jeunes islandais pétris d’idéaux, poètes en devenir, fêtards et amateurs de Bob Dylan.
Je dois bien avouer que je suis sorti avec un sentiment mitigé de cette lecture qui ne m’a pas totalement convaincu mais de laquelle se dégage quand même une belle écriture, celle d’un auteur norvégien que je découvrais.
Dans un récit qui est sûrement une autobiographie déguisée, l’auteur nous raconte l’histoire d’Haraldur et de Jonni qui vont connaître à la fin des années 70 un voyage initiatique les menant jusqu’en Inde en passant par Rome et les îles grecques. Haraldur écrit ses premiers textes et tombe amoureux d’Inga.
L’époque qu’il nous raconte est évidemment celle du mouvement hippie, que beaucoup connaissent, où l’alcool et la drogue coulaient à flot, où les jeunes générations aspiraient à plus de liberté, d’où leur volonté de partir en voyage.
Le défaut de l’ouvrage est que cette histoire racontant ce voyage initiatique est rendue complexe à lire car l’auteur multiplie les digressions, les flash-backs et les anecdotes (qui sont sûrement importantes pour lui) qui rendent moins fluide la lecture. A cela s’ajoutent des nombreuses références culturelles, certaines (musicales) connues du grand public quand d’autres (littéraires venant des pays nordiques) le sont beaucoup moins. L’auteur norvégien, Knut Hamsun, dont il parle souvent m’était totalement inconnu bien qu’il ait reçu le prix Nobel de littérature en 1920. Difficile du coup de s’attacher à ces références culturelles qui sont plus pour l’auteur des références personnelles.
Par contre, les passages qui traitent de l’histoire sociale de la fin des années 70 m’ont intéressé, notamment ceux concernant l’Italie et la gauche mais aussi celles qui parlent des contestations de la jeunesse, à l’époque beaucoup plus politisée qu’aujourd’hui. Il y a enfin, l’histoire d’amour avec Inga qui offre quelques fulgurances à l’ouvrage même s’il ne concerne pas assez de pages dans l’ouvrage pour que le lecteur en conserve un souvenir impérissable.
Alors voilà, Un été norvégien ne m’aura pas procuré le plaisir de lecture que j’attendais lorsque j’ai découvert la couverture et lu le résumé derrière. D’un intérêt relatif selon moi, il se perd trop rapidement dans les méandres de références culturelles qui intéressent sûrement davantage les pays du nord de l’Europe.
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.