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René Clément  août 2020 - 1ère sortie 1961

Réalisé par René Clément. France/Italie. Comédie. 1h58 (Sortie version restaurée 5 août 2020 - 1ère sortie 1961). Avec Alain Delon, Barbara Lass, Gino Cervi, Paolo Stoppa, Carlo Pisacane, Rina Morelli et Ugo Tognazzi.

Alain Delon l'appelait son maître. Longtemps sous-estimé par les critiques pro-Nouvelle Vague, sans qu'il soit vraiment leur cible privilégié puisqu'ils avaient apprécié "Plein Soleil" un film contemporain des leurs, René Clément retrouve au fil du temps la place qu'il mérite.

L'auteur prolifique et touche-à-tout de "Jeux interdits", de "Paris brûle-t-il", de "La Maison sous les arbres" ou du "Passager de la pluie" a fait quelques incursions en Italie.

Après "Au-delà des grilles" avec Jean Gabin et Isa Miranda, qui lui valut un de ses deux oscars du film étranger à Hollywood, il a réalisé "Quelle joie de vivre", une comédie grinçante qui mérite d'être revue.

On y trouve d'abord un jeune Delon à son meilleur qui peut remercier Clément de lui avoir donné le rôle de cet orphelin rejoignant une famille d'anarchistes pour les beaux de la fille de la maison. Constamment souriant et plein de ressources, il est sûr qu'il n'aurait pas été "Rocco" ni "Tadzio" chez Visconti s'il n'était pas passé par là.

On est juste avant le triomphe de Mussolini, et la situation dans l'Italie de l'après-guerre est confuse. Delon, à peine sorti du service militaire, se trouve, comme un Lacombe Lucien, jouer à a balle de ping pong entre les noirs truculents de l'Anarchie et les inquiétantes bruns bottés qui préparent leur coup d'état. Il ne mettra pas longtemps à choisir les rêveurs, partisans des bombes mais pas vraiment prêts à les lancer à l'aveugle ni doués pour le faire.

Dans "Quelle joie de vivre" de René Clément, Delon a pour partenaire la magnifique comédienne polonaise Barbara Lass, alors encore la première madame Polanski. Le couple qu'il forme est d'une fraîcheur rare pour une comédie.

Ils sont accompagnés par Gino Cervi, aussi à l'aise en imprimeur anarchiste qu'en maire communiste. On aura aussi l'occasion de découvrir dans le rôle du grand-père indigne et retiré dans son grenier l'inénarrable Carlo Pisacane, qu'on avait déjà vu dans "Le Pigeon" de Mario Monicelli.

Une fois encore, la comédie italienne montre toute sa palette. "Quelle joie de vivre" de René Clément est une œuvre divertissante avec de gros moyens que son réalisateur utilise avec astuce pour créer une ambiance d'insouciance cachant la chape de plomb qui va s'abattre bientôt sur l'Italie de 1920-1921.

Une fois encore, on dira que dans sa carrière extraordinaire, Delon a eu des choix italiens judicieux. De "Quelle joie de vivre" au "Professeur", ses personnages n'étaient pas des stéréotypes.

Il y gagnait, même dans le tragique, une bonne humeur, une assurance solaire que jamais les metteurs en scène français ne surent lui donner. Il y a gagner vraiment ses galons d'acteur.

"Quelle joie de vivre" de René Clément sera pour beaucoup une vraie découverte. C'est sans doute le film de l'été à voir en priorité.

 

Philippe Person         
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