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Karl Ove Knausgaard  (Editions Denoël)  août 2020

Voilà, c’est fini. L’immense œuvre littéraire entreprise par l’auteur Norvégien Karl Ove Knausgaard prend fin avec son dernier tome intitulé Fin de combat qui vient de sortir chez Denoël. Le cycle autobiographique culte Mon combat s’achève donc après avoir été vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde et traduit dans 22 langues. Son autobiographie, divisée en six volumes a fait accéder l’auteur à une reconnaissance mondiale parfaitement méritée.

Il nous aura donc fallu attendre un peu plus d’un an pour pouvoir accéder à ce dernier tome après l’excellent Comme il pleut sur la ville.

Dans ce sixième volume qui clôt magistralement ce cycle autobiographique, Karl Ove Knausgaard examine la vie, la mort, l’amour et les conséquences de son œuvre sur sa vie personnelle. Karl Ove Knausgaard est alors âgé de 40 ans, il partage son quotidien entre l’écriture et l’éducation de ses trois enfants en bas âge. Il vit à l’époque à Malmö dans un appartement avec une vie réglée comme du papier à musique.

Sa vie prend une autre tournure lorsque son oncle prend contact avec lui pour s’opposer à la publication du premier volume de Mon combat. Knausgaard se retrouve alors plongé dans une grande angoisse qui va déséquilibrer profondément ses relations avec sa femme.

Comme dans les ouvrages précédents, sa vie que l’auteur nous raconte est aussi l’occasion pour lui de nous révéler de nombreuses réflexions sur de nombreux sujets. C’est évidemment cela qui a permis à l’auteur de rencontrer le succès avec son autobiographie. C’est aussi ses nombreuses digressions qui lui ont permis d’atteindre autant de pages pour son autobiographie.

Ici, l’auteur nous propose une réflexion bouleversante sur les rapports de l’auteur à son père, pierre angulaire de sa démarche d’écriture. Le début de son œuvre débutait avec le récit intime et touchant de la mort de son père. C’est d’ailleurs à propos des écrits sur son père qu’il voit son oncle tenter de s’opposer à la publication du livre.

L’auteur nous propose aussi une réflexion particulièrement intéressante sur certains évènements marquants du 20ème siècle comme le nazisme qu’il met en parallèle de façon audacieuse avec sa propre existence. Il profite d’une longue digression pour nous offrir une sorte d’essai consacré à Hitler en nous expliquant la façon dont il est perçu.

Ce n’est évidemment pas une surprise de le voir nous parler d’Hitler car l’on savait déjà que le titre de son œuvre Mon combat faisait référence au livre écrit par Hitler pendant son passage en prison. On sait que l’auteur norvégien est un (brillant) provocateur et que ses écrits ont aussi souvent créé la polémique, notamment lors de la publication du premier tome qui brossait un portrait peu reluisant de son père (entre violence et alcoolisme) et traitait de son agonie. Avec ce dernier tome, la polémique est réapparue avec ses écrits sur Hitler. Le Norvégien devait s’y attendre.

Alors voilà, Fin de combat, excellent ouvrage dans la lignée des cinq précédents, vient donc clôturer l’énorme entreprise littéraire du norvégien qui nous aura raconté toute sa vie et son quotidien. Une vie au final banale et plutôt ordinaire qui nous aura passionné pendant de nombreuses années pour une raison assez simple. Quand l’auteur norvégien nous parle de sa vie, il nous parle en même temps de celle des autres. Ce qu’il nous raconte dans ses longues digressions du monde et de nos sociétés nous parlent aussi évidemment. Son œuvre a incontestablement une dimension sociologique, peut-être même politique et idéologique. Mon combat est au final une œuvre autobiographique incroyable que je suis ravi d’avoir lue.

 

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Jean-Louis Zuccolini         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

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