Une fois encore, les éditions Cosmopolis nous propose un thriller particulièrement incroyable avec ce nouvel ouvrage de Cyril Carrère, qui n’est pas inconnu pour Froggy’s Delight puisque nous avons déjà chroniqué Grand froid, son précédent ouvrage.
Dans Le quatrième rassemblement, qui vient tout juste de sortir, l’auteur tisse une toile dangereusement cinématographique qui marque incontestablement le lecteur. Thriller efficace et racé, cet ouvrage dépasse les frontières du genre et se clôture sur une séquence finale magistrale.
L’histoire se déroule à Visalia, en Californie centrale, autour de trois hommes. William, homme d’affaires, rêve de créer un nouveau pôle d’excellence dans la région qui l’a vu naître, loin de la Silicon Valley et de la baie de San Francisco. Lorsque sa société fait faillite, étourdi par le désir de revanche, il accepte l’aide d’un fonds privé sans en avertir ses associés. Quand Carl, l’avocat fiscaliste, met son nez dans les affaires d’Educorp, ce qu’il découvre va l’aspirer au cœur d’un engrenage incontrôlable. Philip, lui, s’active pour offrir une fin de vie décente à sa mère. Pour y parvenir, ce lieutenant de police est prêt à tout.
Le destin de ces trois hommes va se télescoper quand William doit revoir ses associés, une semaine plus tard, à l’occasion du Rassemblement, rituel instauré depuis la fin de leur aventure commune. Parfaite symétrie des situations et des hommes, dans ce dédale de faux-semblants, de violences feutrées et de trahisons, le face-à-face s’annonce comme la plus dangereuse réunion à laquelle ils n’aient jamais participé.
Ce quatrième rassemblement est tout simplement bluffant, un roman cinématographique qui ferait un excellent film et un véritable page-turner que l’on ne peut pas lâcher. Règlements de compte, magouilles, luttes de pouvoir et meurtres sont de sortie. Twist, rebondissements sont légions aussi pour le plus grand plaisir du lecteur qui parcourt les chapitres courts et percutants proposés par l’auteur.
Mention spéciale aux personnages de l’ouvrage, particulièrement bien écrits et construits par l’auteur qui sait nous les rendre détestables pour certains d’entre eux. Mention spéciale aussi pour le stress qui se dégage à la lecture de ce livre, preuve que l’ambiance construite par l’auteur est aussi une réussite totale.
Alors ne ratez pas ce quatrième rassemblement qui fait partie des grands polars de cette fin d’année et profitez de votre confinement imposé pour vous le procurer, vous ne regretterez pas votre lecture.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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