"... suite au grand succès du roman Vintage, ce texte a été pensé comme un Bonus Track de ce dernier." (Extrait de la présentation du livre).

Et bien voilà un livre petit format de 96 pages dont l’existence est étrangement justifiée. Reste à savoir s'il y a l'intérêt à le lire sans rien connaître de Vintage. Ce à quoi, pour avoir fait l'exercice votre serviteur répondra que l'intérêt est limité mais pas nul.

Ce ne sont ni la courte nouvelle (moins de 60 pages pour suivre un narrateur en quête d'une chanson perdue de Robert Johnson), ni l'écriture agréable mais plutôt blanche et encore moins l'usage excessif du Name-Droping qui font la valeur de texte.

En revanche son sujet de fond (le blues) ainsi que les 40 dernières pages (présentant 12 titres emblématiques du blues) font tout l'intérêt de cette nouvelle. Ceci étant dit, la lecture une fois terminée il reste, au-delà de l'envie de réécouter Robert Johnson et consort, la drôle d'impression d'avoir un petit fascicule promotionnel (quoique payant) pour Vintage entre les mains.

Technique plutôt efficace, puisque la tentation est grande de lire ce fameux Vintage, ne serait ce que pour savoir s'il justifie les 7 euros (tout de même) que coûte son échantillon Dark was the night.