Oddjob est un des méchants dans la série des James Bond. Homme de main d’Auric Goldfinger, il est connu pour son célèbre chapeau melon dont les bords ont été renforcés avec des lames tranchantes.

Oddjob, c’est aussi, et surtout l’un des ensembles de jazz les plus intéressants de la scène scandinave. Un ensemble fondé en 1997, composé de Daniel Karlsson (claviers), Peter Forss (basse acoustique et électrique), Goran Kajfeš (trompette, claviers, percussions), Janne Robertsson et Lars Skoglund (percussions) et Per "Ruskträsk" Johansson (saxophones, flute, clarinette basse), salué par la critique comme par le public pour son audace, sa liberté artistique, sa virtuosité, son côté parfois conceptuel, sa façon de jouer avec les couleurs, les rythmes.

Oddjob est de retour avec une double actualité pour les petits et les grands et inversement.

D’abord avec son dixième album : Kong. On retrouve cette musique foisonnante, avec l’envie de toujours surprendre presque, de ne pas laisser filer les morceaux mais toujours garder l’attention de l’auditeur, quels que soient les nuances, les tempi, les différentes dynamiques. Et puis cette richesse du traitement sonore, que cela soit mélodique, harmonique ou rythmique.

Ensuite avec la ressortie de Jazzoo, avec les deux volumes rassemblés. Destiné à faire découvrir le monde du jazz d’abord aux enfants, Jazzoo est un bestiaire (kangourou, baleine, le cafard, le hérisson, le ver de terre, les pingouins, le paresseux, l’ours, l’orignal…) ludique et imagé, sorte de Carnaval des animaux jazz, pas si éloigné dans l’esprit de celui du The Amazing Keystone Big Band, même si ici Camille Saint-Saëns n’est pas convoqué. Ce sont de petites histoires ("Dans le désert, il faut parfois marcher très longtemps pour trouver de l’eau. Alors le serpent a le droit de monter sur le dos du chameau pour aller à l’oasis") pleines d’esprit, amusantes et poétiques, aux ambiances diverses avec une petite teinte 70’s illustrées par Ben Javens.

Deux bonnes raisons de se (re)plonger dans leur univers.