Intitulé
"The Evolution man" mais publié sous le titre "What we
did to father" est paru en français sous le titre manifestement
très accrocheur et iconoclaste "Pourquoi j'ai mangé
mon père" qui suscite l'intérêt
et la curiosité. Les deux seront amplement satisfait par cette chronique
d'une honnête famille de pithécanthropes qui illustre une étape
essentielle de l'évolution humaine.
Ernest, le narrateur, raconte sa vie et rend hommage à son père
qui a une foi inébranlable en l'homme et qui s'oppose au credo officiel,
scandé par l'oncle Vania qui a pour devise "Back to the trees",
dès lors que pour lui être stagnant c'est la mort. Il cherche et
innove pour transmettre à ses enfants plus qu'il n'a reçu, principe
même de l'humanité qui va jusqu'à l'ingestion très
symbolique du père.
On sent déjà les prémisses de la réflexion moderne
et Lewis joue de ces anachronismes qui entraînent inévitablement
le rire d'autant que ces premiers hommes s'expriment dans un langage châtié
et possède déjà toutes les facultés de raisonnement
propres à l'homme d'aujourd'hui mais appliquées, bien évidemment,
aux circonstances historiques de l'époque.
Par exemple, savez vous que la civilisation des loisirs a pour origine le masticage
de la viande d 'éléphant ? En effet, passer son temps à
dormir, chasser l'éléphant et mastiquer occupe tout le temps :
donc sans un minimum de loisir, pas de travail créateur, par conséquent
pas de culture ni de civilisation.
Les aventures épiques animent cette belle démonstration : de
la taille des silex à la chasse, de la recherche des épouses à
l'extérieur de la horde, de l'invention de l'art figuratif à la
domestication du feu, tout prête à sourire, rire et réfléchir
aussi.
Un livre à dévorer..
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