Le programme du nouveau disque, Casta Diva, de la pianiste Vanessa Benelli Mosell est pensé comme une sorte de récital lyrique avec le Largo al factotum, extrait du Barbier de Séville de Rossini avec une transcription de Ginzburg, Paraphrase sur Rigoletto de Verdi, Réminiscences de Norma de Bellini et Réminiscences de Lucia di Lammermoor de Donizetti de Franz Liszt à Casta Diva, cavatina della Norma de Bellini dans une transcription de Thalberg.
Elle renoue avec la tradition de la transcription lyrique, qui a connu son heure de gloire au XIXème siècle où se multipliaient dans le répertoire pour piano les fantaisies et paraphrases sur des airs d’opéra, les mélodies et les Lieder. Depuis Liszt, c’est devenu un genre à part entière, permettant de montrer la virtuosité des musiciens en faisant entendre avec leur seul piano des airs ou ouvertures opéras et autres œuvres lyriques en jouant avec les adaptations (en s’éloignant parfois beaucoup de l’original), les arrangements, le plaisir de la reconnaissance d’une mélodie connue avec une nouvelle organologie musicale, un moyen de découvrir une œuvre autrement.
Sous ses doigts virtuoses, c’est le bel canto, c’est un sens du lyrisme et des nuances, du phrasé chantant : on sentirait presque le poids des chanteuses qui l’auraient influencées, qui nous emporte. Ce sont des choix de timbres, même si l’on regrette un piano sonnant souvent un peu trop clair, de lignes mélodiques pertinentes. Bref, un bon moment musical !
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