"Nicht zu schnell und nicht zu viel (...) etwas kritischer zu Werke gehen, denn nicht alles, was einem gerade einfällt, ist auch wert, niedergeschrieben zu werden" avertissement de Franz Strauss à son fils Richard au début des années 1880 alors qu'il travaille à sa sonate pour violoncelle et piano.

Le choix du répertoire de ce disque n’est pas anodin. Entre Natacha Colmez et la sonate pour violoncelle et piano d'Edvard Grieg, c’est une histoire d’amour qui dure depuis longtemps. Elle pourrait même presque faire aussi office de fil conducteur de sa carriére. Il faut dire que cette sonate composée en 1882-1883, troublante et pleine de brio, alternant les atmosphères, mélange de joie, de tendresse, de moments apaisés et mélancoliques ou nostalgiques, un presque impressionnisme est une pure merveille.

Pour accompagner cette sonate, le Duo Neria composé donc de la violoncelliste Natacha Colmez et de la pianiste Camille Belin offre une interprétation envolée de la sonate pour violoncelle et piano de Richard Strauss. Une sonate contemporaine de celle de Grieg. Œuvre de jeunesse, Richard Strauss a dix-neuf ans quand il a composé cette œuvre. Sa sonate est pleine de fougue, d’un sens de l’équilibre, d’une créativité annonciatrice du corpus du compositeur, d’un lyrisme, d’une intériorité.

Plus anecdotique, Blackout de Fabien Cali composé en 2020 souffre de la comparaison avec les deux œuvres précédentes.

Le duo transmet toute l’émotion, toute la beauté de cette musique avec force naturel, générosité, sensibilité et virtuosité. La passion, le plaisir du partage, un beau disque...