"Ma folie, petit être exquis tu vis dans mes non-dits"
Premier album de Bast Ferry, Ma Folie est un voyage entre oubli et rêves.
C’est avec des instruments aux noms aussi improbables que bouzouki ou sansula (sérieux, on dirait des noms de footballeurs argentins) que Bast Ferry compose sa musique. Les vrais de vrais reconnaitront les subtiles percussions de l’udu, la conga ou la derbouka. Ma folie est un joyeux mélange de sonorités africaines et de guitares acoustiques sur lesquelles Bast Ferry chante l’amour, l’ennui et les canifs en français ou en anglais.
L’ensemble est un tour de chameau sur le périphérique, on se demande à chaque minute si c’est une bonne idée. Et puis la fin du périple nous fait arriver au seuil d’une yourte violette abritant plusieurs seaux de fromage blanc. Quoi ? Folie ? Mais non mais non. Je n’ai pas de citation appropriée sous le coude là toute de suite, mais si c’est folie que de vagabonder et bien allons-y.
Des textes pointe une mélancolie que les déambulations musicales s’acharnent à rendre plus fleurie, des solos tintinnabulent doucement alors que l’encre s’épanche en vers tristes. "Je m’envole loin d’ici vers un autre paradis où tout est permis, adieu maudite vie" ("Ma folie"). L’album est un pas lent pour les lassés tentés de se laisser tomber, Ma folie relève lentement mais sûrement les mal aimés et les oubliés, ceux dont les émois vident le cœur.
"Je suis un chercheur de lune, je suis un gouteur de miel, je rêve de vous sur la lune, enveloppez-moi de vos ailes"
Tout fout le camp en ce moment. En attendant des jours meilleurs, accrochons nous et noyons notre chagrin dans la culture !Cc'est parti pour le sommaire de la semaine en commençant par le replay de la 63eme Mare Aux Grenouilles.