Cela commence dans les jardins d’Oran ou Constantine avec des senteurs d’oranges et de jasmin et puis d’un coup, nous voilà transportés dans une boîte de nuit (on y entendrait presque les Daft Punk !), moite, d’Alger.
Bousculer les esthétiques, dépasser les frontières des genres, donner un souffle de modernité, telle est la volonté du oudiste électrique Mehdi Haddab. Mais le faire avec respect. Pour cela, il s’est associé avec Hamdi Benani, star incontestée du maalouf, malheureusement décédé depuis de la covid.
"Le malouf est la forme qu'emprunte la tradition musicale arabo-andalouse à Constantine et en Tunisie. Ce mot signifie en arabe, "fidèle à la tradition". Fidélité au patrimoine musical qui s'est enrichi dans l'Andalousie, du VIIIe au XVe siècles, dans les cours royales, les cénacles intellectuels et les jardins des délices, à Grenade, Cordoue, Séville, mêlant musulmans et juifs, dans la célébration de l'amour courtois et de l'élan vers Dieu. Avec l'expulsion d'Espagne, en 1492, des musulmans et des juifs, s'est fermée une page, dont les échos cependant perdurent dans l'Ibérie d'aujourd'hui" comme le précise Jean-Luc Allouche.
Et nous sommes totalement emportés, subjugués par les évocations, par les compositions (ce jeu sur les métriques, les mélodies, les rythmes) par les arabesques, par l’élégance de cette superbe musique.
Avec la mort de Lynch, c'est un pan entier de la pop culture qui disparait, comme ça, sans crier gare. Il reste de toute façon sa filmographie qui n'a pas attendu sa mort pour être essentielle. Pour le reste, voici le sommaire. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !