Avoir un ouvrage de Céline Minard entre les mains, c’est toujours partir vers des contrées littéraires particulières. Avoir un nouvel ouvrage de Céline Minard, c’est aussi avoir la certitude de lire un ouvrage totalement différent de son précédent. Car oui, pour moi, Céline Minard est aune auteure totalement atypique, souvent déroutante, qui nous propose des ouvrages qui ne craignent pas de casser les codes de la littérature, preuve en est avec Faillir être flingué et Bacchantes, son dernier ouvrage.
Plasmas, qui vient tout juste de sortir aux éditions Rivages est de nouveau un court ouvrage d’à peine 160 pages qui ne déroge pas à cette règle de surprendre le lecteur pour l’embarquer totalement jusqu’ à même l’envouter.
La dimension courte de l’ouvrage en termes de pages s’explique peut-être par sa densité, sa dimension cérébrale qui en fait parfois une lecture exigeante. Après nous embarqués dans l’univers du Western (Faillir être flingué) puis dans la baie de Hong Kong au cœur d’une terrible tempête, voilà qu’elle nous plonge dans un univers renversant, où les espèces et les genres s’enchevêtrent, où le réel et le virtuel communiquent par des fils ténus et invisibles.
Présenté comme un roman, l’ouvrage est constitué de courts chapitres, comme des nouvelles qui, mises bout-à-bout, forme ce que l’auteur crée, un livre monde à la forme éclatée. Chaque chapitre formant une partie de ce monde, de cet univers, avec des personnages propres que l’on ne retrouve pas dans les chapitres suivants. Ils portent et nous racontent des expériences scientifiques, dans un univers futuriste sans que l’auteur nous dévoile la moindre date pour nous donner des repères.
Une fois encore, l’ouvrage nous prouve l’imagination débordante de Céline Minard qui nous permet de rencontrer des trapézistes de l’espace mais aussi des animaux hybrides surprenants. Servi par une écriture toujours superbe, dans laquelle elle associe avec brio des termes scientifiques et des termes imaginaires, l’auteure mélange intelligemment le réel et le virtuel que cela soit avec les personnages ou les animaux qui peuplent ces histoires.
C’est encore une expérience de lecture assez incroyable que nous propose l’auteure, une lecture clivante qui saura trouver ses amateurs (ceux qui suivent l’auteure depuis longtemps), qui trouveront l’ouvrage tout simplement génial quand d’autres seront sûrement plus mesurés. A vous de vous faire votre propre avis. De mon côté, j’aime toujours autant ce que nous propose Cécile Minard, une auteure particulièrement singulière qui ne cesse de me surprendre. Pourvu que cela dure.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.