Chroniquer des ouvrages pour Froggy’s delight, c’est avoir la chance de pouvoir lire des romans et polars d’auteurs que l’on aime mais c’est aussi pour moi s’aventurer vers des contrées littéraires que je connais moins ou que j’apprécie moins. Je dois bien avouer que je ne suis pas friand de science-fiction, que cela concerne le cinéma ou la littérature.
Evidemment, cela ne signifie pas que je sois totalement hermétique à ce type d’ouvrages ou de films et donc, voyant le succès rencontré par certain auteur, je ne peux m’empêcher d’aller m’y intéresser quand des opportunités de lecture arrivent. Je me suis donc surpris à avoir entre les mains cet été des ouvrages de Patrick K. Dewdney.
Né en 1984 en Angleterre, Patrick K. Dewdney vit dans le Limousin depuis l’enfance. Il est connu pour l’écriture du Cycle de Syffe, une grande saga fantasy pour laquelle il a reçu de nombreux prix. Les deux premiers tomes de ce cycle, sortis en grand format il y a quelques années, sortent en septembre en poche chez Folio SF. Le premier L’enfant de poussière est arrivé le 9 septembre. Le second La peste et la vigne arrive le 9 toujours chez Folio SF en même temps que le tome trois sort en grand format chez Au diable Vauvert, intitulé Les chiens et la charrue. Nous ne pouvions décemment pas ne pas vous parler de la sortie des deux tomes en poche, nous reviendrons bientôt vous parler du troisième tome.
L’enfant de poussière nous raconte et nous retrace l’enfance de Syffe, entre ses huit ans et ses treize ans. Syffe est un enfant orphelin, qui survit en compagnie d’autres gosses abandonnés. Débrouillard, plutôt intelligent, on le suit faire aux tourments de sa vie, fait de larmes, de sang et de souffrance. Il survit de rapines et de corvées.
L’histoire se passe dans un univers médiéval fantasy, à Corne-Brune, où la mort du roi et l’éclatement politique qui s’ensuit plongent les primautés de Brune dans le chaos. Ce qui me change des romans classiques en lisant cet ouvrage, et qui n’est pas pour me déplaire, c’est le foisonnement du monde qui est raconté par l’auteur, de la magie, des coups du sort qui touchent les personnages et du suspense et des mystères qui entourent l’histoire. C’est vraiment très prenant à lire et on envie de connaître la suite de la vie de cet enfant.
Et ce qui est bien pour le coup ici, c’est que l’attente ne fut pas trop longue puisque j’avais dans mes mains le tome 2 de ce cycle de Syffe. On retrouve donc dans La peste et la vigne le personnage de Syffe, devenu adolescent, réduit à l’esclavage, dans une époque de tourments et de grandes épidémies. Lorsque la peste s’abat sur les mines où il est prisonnier, il trouve alors l’occasion de prendre la fuite.
Une seule idée l’obnubile, retrouver Brindille, son amour d’enfance, captive des énigmatiques Feuillus. Son périple mouvementé au travers de Brune le conduira à se faire tour à tour instructeur, vagabond et mercenaire, tandis qu’il assite impuissant, aux tourments d’un pays déchiré par la guerre civile.
Dans ce deuxième tome, la situation du jeune Syffe ne s’est pas améliorée. Une fois sorti un peu par miracle de sa condition d’esclaves dans les mines d’Iphos, Syffe nous fait voyager dans d’autres lieux, d’autres cultures et de nouveaux peuples. La magie et le surnaturel sont toujours bien présents et l’écriture de l’auteur est toujours aussi efficace pour embarquer le lecteur. Encore plus mouvementées que lors du précédent tome, les aventures de Syffe qui nous emmènent tranquillement vers l’attente du troisième tome. On en reparle très vite, celui-ci étant en cours de lecture. |