Voilà un ouvrage d’une auteure que je ne connaissais pas, Véronique Sales, qui a pourtant déjà écrit de nombreux romans. Délicatement choisi par Aurélie, j’ai pu donc découvrir Okoalu, publié aux éditions Vendémiaire, sorti à la fin du mois d’août.
C’est un récit de survie et de renoncement que nous raconte l’ouvrage, l’histoire de quatre enfants sur une île qu’ils croient déserte pendant six ans. C’est lors d’un matin du mois d’octobre 1959, à l’aéroport de Cairns que quatre enfants, issus de deux familles différentes, montent dans un avion qui doit les emmener en Amérique, et de là en Europe où ils retrouveront des parents qui n’ont jamais fait preuve de beaucoup de sollicitude à leur égard.
Malheureusement, ils n’arriveront pas à destination. Quand l’appareil sombre dans l’Océan Pacifique, ils abordent, seuls rescapés du désastre, dans une île, qu’ils croient déserte, de l’archipel des Lau. Ils y resteront des années, au cours desquelles ils feront l’apprentissage de la solitude, celle de la sauvagerie et, pour finir, celle de la séparation.
Alors voilà nous partons à la rencontre de ces deux garçons et de ces deux filles qui se retrouvent sur une île qu’ils pensent désertes, totalement voués à eux-mêmes, devant coexister et vivre dans une nature abondante.
La survie, le renoncement, le poids de l’histoire individuelle et la possibilité d’y échapper, voilà les thèmes que ce livre explore dans une subtile polyphonie où se mêlent les souvenirs, des contes aborigènes (les deux jeunes filles sont australiennes) et les légendes scandinaves (les deux garçons sont norvégiens).
C’est un ouvrage dans lequel la nature a une place prépondérante et dans lequel il faut bien avouer que l’auteure réussit parfaitement à nous immerger au cœur de cette île, de sa flore. Une nature qui offre aux enfants d’autres perspectives que celles connues aux côtés de leur famille respective, une nature bien plus clémente et moins austère au final que les adultes qui les accompagnaient. Une belle découverte donc que cet ouvrage qui nous fait entendre et écouter la voix de la nature. |