Premier concert des new-yorkais de The Double pour un premier album aux allures de révélation. La foule qui s'approche, l'air perplexe et curieux, et Loose in the air prend de l'altitude sans se dégonfler en live.
Ambiance minimale, climat pesant, les guitares déstructurées de the Double évoquent sans honte la texture noisy d'un Pavement, cousin lointain des Amériques. On peut également à Ray Manzarek et les Doors, avec ses claviers pesants période L.A. Woman, entre blues et destroy.
Glauque et moribond, de l'espoir sur les côtés et du bonheur au centre sur "What sound it makes", et les claviers cheaps qui s'emballent, tournent en boucle. Un joyeux bordel organisé chanté avec dédain sur "Fog", illumination embrumée sur fond d'arrangement dépouillé, comme Can en son temps.
Et puis vient le temps des éclaircies sur "Up all night", sans doute le meilleur d'un titre d'un album à écouter sur la longueur.
Longueur. Le concert l'est un peu, porté par un groupe par un groupe à la personnalité titubante, encore en friche.
Le problème des nouvelles pousses, en un sens, reste peut être l'envie de jouer ensemble sur scène. Avoir du plaisir et la fierté de ses compositions. The Double vient de New-York. Un groupe à suivre, un quatuor évoquant plus l'americana décalée que le rock à lunette de Big Apple, coincée entre ses complexes et ses aspirations.
Une bonne surprise en somme.
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