La belle époque (1870-1914) : période où les artistes se rencontrent et partagent leurs créations mais aussi période où l’accès à certains métiers artistiques, comme celui de compositeur, reste encore majoritairement dominé par les hommes. Pourtant, certaines femmes ne baissent pas les bras et se battent pour vivre de leur passion : la composition.
Ce disque, où collaborent la soprano Laetitia Grimaldi et le pianiste Ammiel Bushakevitz, est un magnifique témoignage de ces compositrices qui, à force de détermination, ont réussi à vivre de leur art. Vont se succéder des mélodies de Mélanie Bonis, Cécile Chaminade, Armande de Polignac, Juliette Folville, Pauline Viardot, Marguerite Béclard d’Harcourt, Hélène-Frédérique de Faye-Jozin, Gabrielle Ferrari et Augusta Holmès.
Voilà un disque incontournable pour découvrir ces compositrices. Je retiendrai par exemple la douceur extrême de l’Invocation de Melanie Bonis ou la musique enjouée et dansante de Nice ma belle de Cécile Chaminade. Les étoiles de Pauline Viardot avec l’ajout du violoncelle interprété par Talia Erdal, donnant encore davantage de profondeur à ce texte de Louis Pomey ou encore la fraîcheur de la dernière mélodie A Trianon d’Augusta Holmès complètent la diversité de caractère de ces oeuvres.
C’est une très belle découverte, avec une musicalité et une complémentarité magnifique entre la voix de Laetitia Grimaldi et le pianiste Ammiel Bushakevitz qui mettent en valeur vingt-deux mélodies de ces compositrices encore, pour certaines, inconnues du public.
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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