Dans le salon du nous
(Vlek Records) novembre 2021
"Je sentais un cri infini qui passait à travers l’univers et qui déchirait la nature" Edvard Munch.
Soyons franc, ce disque n’est pas un "disque facile". Un disque coup de poing, inclassable, expérimental, poétique, affirmé, pluriel, dingue, oui mais assurément pas un disque facile ou confortable.
Vous l’avez compris, on n’ira pas vers lui avec indolence. Pas non plus le disque à passer en fin de soirée, encore qu’il soit idéal pour virer tout le monde et se retrouver seul, pour mieux en profiter peut-être... Au fond, ce disque ressemble beaucoup à son auteur Laurent Gérard (Opéra Mort, Orgue Agnès), un Français basé à Bruxelles et qui se pose là dans le genre activisme musical.
Dire que ce Dans le salon du nous est un disque habité est un euphémisme. Habité des images, de la mort, des "peintures sonores", visions floues, commencées en 2019, qui sont autant de multiples états d'être", qui ont peuplé Laurent Gérard puis conduites à un cri, à une musique brute, en ébullition, en tension, à la puissance, à la poésie perturbante.
Pour l’accompagner dans cette aventure d’abord Johann Mazé et Marie Nachury pour former un véritable groupe ensuite : Claire Vailler, Mocke Depret, Aurore Debret, Radio Hito, Marie Zachary, Catherine Hershey, la chorale La drache et son frère le producteur Mim ce qui a pour résultat d’arrondir un peu cette musique que l’on aura du mal à qualifier, comme un mélange de rock, d’électro, de blues.
Un disque passionnant, un disque comme la vie, pleine de nuances, de forces contraires, complexe.
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