Rencontré en 2002 avec "Ça oublie d’aimer", je le retrouve 20 ans plus tard avec Brille. De ces bagatelles d’années qui séparent ces deux moments, Prohom a fait de la musique, et s’est évadé dans la spiritualité à travers des aventures humaines.
Prohom est de ces artistes qui ont le courage d’éclairer les journées, il partage la force qu’il faut pour croire qu’on peut arranger les choses. C’est dans l’isolement qu’il a composé cet album, entre son jardin et sa chaumière, là où il écrit des textes patients et empreints de liberté.
Des rythmes électroniques et de la douceur synthétique, l’ambiance est un écrin de verdure, tantôt ombrageuse, tantôt lumineuse, donnant à l’album une franchise souriante.
"Se rouler dans la boue, s’accrocher aux branches, s’allonger de tout son saoul dans l’herbe tendre" ("On se le doit"), Philippe Prohom chante les plaisirs simples et les joies immenses que procure le contact avec les éléments non transformés. Il chante également la pleine conscience de la propre finitude, de son impuissance et de son pouvoir de préservation, le rapport au vivant sous toutes ses formes, de la nature à notre palpitant en passant par les éléments et l’esprit.
Brille est un album pétri de nature sans candeur, il a la fragilité d’un écosystème que nous nous évertuons à détruire par nos actes mercantiles et nos courses futiles. A la fin du monde, Prohom sera de ceux qui restent, un peu par mérite, mais aussi parce qu’il a tout compris du vrai et du beau.
Mi parlé, mi chanté, ses titres sont des confidences sur le temps qui passe et les saisons qui reviennent toujours, des réflexions sur l’avenir de ce que nous avons envie de laisser, et de ce que l’humain réussit de mieux quand il ose : aimer. Et franchement, c’est beau.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.