Sans bornes. Effectivement, c’est comme cela que nous pourrions qualifier ces quatre sonates : celles de Francis Poulenc, Leonard Bernstein, Mieczylaw Weinberg et celle pour flûte dans une transcription pour clarinette de Ket Kennan et Pablo Barragán de Sergei Prokofiev.
C’est toute la verve, toute la poésie de Poulenc que l’on retrouve dans sa sonate créée quelques semaines après la mort du compositeur le 10 avril 1963, au Carnegie Hall de New-York par Benny Goodman et Leonard Bernstein. De forme libre, elle y mêle alliance des timbres, les jeux de sonorités et force expressive.
Bernstein justement avec sa sonate composée entre 1941 et 1942. Elle est en deux mouvements (Grazioso et Andantino-Vivace e leggiero). Surtout elle se ballade entre musique "classique" et jazz sous les influences conjuguées de Gershwin, Hindemith et Copland.
Il y a du Chostakovitch dans la sonate de Mieczylaw Weinberg (les deux hommes étaient amis, c’est Chostakovitch qui fit circuler une pétition demandant la libération de Weinberg, emprisonné en 1953 pour "activités sionistes"). Composée en 1945, c’est une œuvre très expressive (comme en contrepoint à la tragédie de la guerre), pleine d’émotion et imprégnée d’éléments du folklore juif.
Composée en 1943, la sonate de Prokofiev est une œuvre lumineuse où le compositeur utilise la forme de manière à faciliter sa relation entre ses propres désirs de composition et les contraintes politiques du style soviétique.
Des œuvres majeures servies par des interprétations qui ne manquent ni d’esprit, ni de couleurs.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.