La musique de Pinegrove est la somme de ses esthétiques et de ses évolutions, combinaison d’alt-country, d’indie-rock, de folk, de classic-rock et de midwest emo. Une équation que le groupe emmené par Evan Stephens Hall tente de résoudre avec plus ou moins de succès depuis Meridian en 2012. Suivront avec une régularité quasiment métronomique Cardinal en 2016, Skylight en 2018 et Marigold en 2020.
Rien ne change vraiment avec ce 11:11. Enfin si. Nous retrouvons le groupe du New-Jersey que nous aimions après le passage à "l’âge adulte" et le très mollasson Marigold.
Cette qualité d’écriture, cette sensibilité (parfois poussée dans ses retranchements), cette façon de ciseler les harmonies vocales et de belles et grandes mélodies sans jamais tomber dans le grotesque, avec cette volonté de sonner moins lisse, aidé en cela par la production toute en rondeurs de Chris Walla, ex Death Cab for Cutie.
Mais surtout l’écriture d’Evan Stephens Hall se déplace de la micro (ses doutes, son introspection) vers la macro (l’inaction politique face aux changements climatiques, le délabrement du pays, le racisme... tout en essayant de garder un presque optimisme).
Remettre au centre des débats les émotions, une certaine authenticité, une simplicité, affirmer ses qualités musicales, voilà ce que Pinegrove pouvait faire de mieux.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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