En France, l’accordéon souffre d’une image souvent désuète, surannée, ou même péjorative. L’instrument évoque malheureusement plus souvent une certaine idée de la musique populaire et des bals musette que ses multiples possibles, capable de jouer tous les styles de musique (du jazz à la musique contemporaine).
La position de l’orgue n’est pas forcément beaucoup plus enviable, instrument profondément inscrit dans l’imaginaire collectif pour son rôle dans la musique sacrée. Si le basson n’est pas contagieux, ces deux instruments, dont on oublie ce qu’ils permettent et ont permis d’explorations sonores le sont également.
Et Mélanie Brégant le prouve ici donc doublement. Avec un répertoire qui lui tient particulièrement à cœur : "la plupart des pièces interprétées sur cet album m’accompagne depuis de nombreuses années, aussi bien en tant qu’interprète qu’en tant qu’auditrice. J’ai toujours été fascinée par la puissance se dégageant du grand répertoire d’orgue, découvert en même temps que l’accordéon de concert et ses nombreux possibles".
Au programme donc : le premier mouvement, choral et variations de la Sonate en ré mineur op. 65 n°6 de Felix Mendelssohn, le Prélude, fugue et variations en si mineur de César Franck, la Passacaille en do mineur BWV 582 de Jean-Sébastien Bach, la Chaconne en fa mineur de Johann Pachelbel, la Suite Gothique op. 25 de Léon Boellmann et les Cinq versets sur le Victimae Paschali de Thierry Escaich dans des adaptations réalisées par ses soins.
Avec force musicalité, virtuosité, Mélanie Brégant nous fait oublier que ses œuvres ont été d’abord composées pour orgue, pour ne laisser que le plus important : une force mélodique, une intensité, la musique tout simplement.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.