Comédie de Rémi De Vos, mise en scène d'Olivier Douau, avec Nathalie Comtat et Olivier Douau.
Un homme, une femme, et une rencontre sur une singulière déclinaison du chabadabada orchestré à l'orientale par le dramaturge Rémi De Vos dans "Beyrouth Hôtel", échangeant la paisible station balnéaire normande contre une ville en guerre en torpillant avec humour les tropismes de la comédie romantique.
Ce n'est pas week end à Deauville mais huis-clos dans une ville bombardée entre deux tempéraments contraires et deux dynamiques de vie opposées avec une belke économie tant de l'intrigue que des dialogues incisifs.
Lui, c'est un auteur dramatique français en pleine déconfiture tant professionnelle que personnelle dans l'attente d'un hypothétique producteur local non pas Godot mais une arlésienne, un cuistre chichiteux doublé d'un autocentré neurasthénique atteint du syndrome de Calimero
Elle, c'est une réceptionniste libanaise extravertie, jolie, pétillante, curieuse et un brin aguicheuse qui croit en un avenir meilleur et refuse de céder au pathos du quotidien. Alors happy end en vue ? Suspense...
Rémi De Vos traite cette rencontre improbable avec son sens aiguisé de l'humour et son appétence récurrente pour la dissection de la relation homme-femme et dès que l'émotion pourrait affleurer, il la twiste par une pirouette.
A la mise en scène, Olivier Douau également au jeu, qui excelle dans cet emploi de looser assailli d'interrogations pseudo-métaphysiques retrouve Nathalie Comtat, sa complice de "Meilleurs Voeux... ou presque". Et le duo fonctionne parfaitement pour dispenser cette partition à deux voix pour coeurs esseulés et inscrit un nouveau spectacle réussi à l'actif de leur Compagnie du Nouveau Monde.
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