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Clor  (Labels)  janvier 2006

Clor, album homonyme : Les albums à ne pas écouter en baisant sous peine de rendre sa partenaire épileptique.

Clor a une pochette ignoble, certainement l'une des plus moches de l'histoire des disques. Le directeur artistique responsable de cette horreur devait avoir des aspirations d'artiste contemporain, ou alors une cécité fulgurante l'a touché lors de la conception de cette illustration.

Oui moche, ça c'est le moins que l'on puisse dire. Une pochette qui a la couleur de la toile cirée ornant la table de jardin de ma grand'tante, le goût est des plus douteux. Forcement, quand on sait l'importance que possède une pochette dans un album, Clor avait très peu de chance d'être un bon groupe. Oui, la pochette, la grande oubliée à l'âge du MP3, la pochette qui a toujours été un gage de qualité, le premier contact de l'homme avec l'oeuvre.

Tous les grands disques ont des pochettes passionnantes. Exception mise à l'écart (telle que l'affreux dessin de Zuma ou le pauvre tableau de Oh merci), c'est bien avec l'avant d'un album que le voyage commence. Combien d'heures peut on passer à rêver devant tous les visages de Sergent Pepper, jusqu'à quel point la pomme blanche de Get Behind Me Satan nous connecte-t-elle avec tout le mystique du blues, puis la révolution des couleurs de Nevermind the Bollocks... ce n'est pas la construction de l'identité Punk?

Enfin bref, Clor partait très mal avec cette pochette. Mais c'était encore une erreur... cette pochette annonce elle aussi quelque chose.

Alors Clor, le groupe qui dès les premières notes sonne comme une émanation des années 80. On y reconnaît très rapidement les Beastie Boys, puis on découvre the Cure, Soft Cell, Smashing Pumking... jusque la "french touch" et donc Daft Punk et Air.

French Touch par des anglais quoi, avec tout ce que cela inclut de folie et d'auto dérision. Alors c'est très dansant bien sûr, comme la plupart des nouveautés depuis Franz Ferdinand. Du dansant fait pour une génération qui veut retrouver les sonorités de son enfance: les rythmes New Wave, les nappes sonores des années 90... la culture de tout 25-30 ans.

C'est ça, le petit déhanchement gêné et le romantisme noir. Romantisme donc, car on est tous un peu triste, c'est le minimum de décence vitale. Oui, a une époque où l'on fait la guerre aux états les plus pauvres du monde, à l'époque où des gens vivent avec 230€ par mois, être triste c'est le seul moyen qui nous reste pour ne pas paraître des monstres.

Clor est triste dans sa chansonnette "Gifted", puis il balance de grosses guitares dans sa chanson d'après... Et le tout reste cohérent, on n'y croit d'une note à l'autre.

Si un telle mélange marche, c'est pour une raison bien précise : ce groupe est complètement Robotique. Cette musique aurait pu être composée par l'ordinateur de bord de "2001 'odyssée de l'espace". Une sensibilité qui se découvre, une culpabilité avouée. "Je vous tue mais vous savez, j'ai mes raisons". Oui voilà, sa c'est ce que l'on ressent dans la chanson "Dangerzone". Puis le robot se prend pour le "Sex Machine" en personne... James Brown... le groove... mais sans les astuces rythmiques qui lui sont indispensables. "Magic Touch", c'est comme cela que Clor a défini ce procédé. Une envie irrésistible de danser, de s'approprier la musique alors qu'elle vous menace. C'est dingue, c'est ce que le rock a toujours fait : attirer les gens tout en les menaçant.

Le Robot est devenu plus intelligent que le bohémien. Ca c'est un mal d'époque. A force d'encourager la déshumanisation, les artistes ont fini par mettre leur sensibilité au placard, à la planquer pour mieux l'exposer.

Clor est un cas intéressant, un groupe à sortir des essais sur le rock en 2006. Oui, voila, l'éthique, toujours elle, si présente dans mon esprit de jeune passionné... l'éthique est remise en cause durant tout cet album.

Du coup, cet album est génial. Dire que c'est moi qui dit cela, moi qui déteste les années 80, qui vomit ce genre de sonorité, qui remercie Dieu de m'avoir fait naître à la fin de ce truc. Oui mais cet album Clor... il est passionnant.

C'est peu être cela que les romantiques ont appelé le "sublime", l'esthétique du moche.

 

En savoir plus :

Le site officiel de Clor


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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
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