Jusqu'à la lumière
(Soleil bleu / Manassas) avril 2022
"La nuit c’est fait pour épuiser les poèmes"
Plus la discographie de Baptiste W. Hamon s’épaissit, plus les contours de son esthétique, de ses influences : Leonard Cohen (dans l’écriture, la diction, le rapport à la rythmique, à la métrique, dans le jeu de guitare...), Townes Van Zandt, Nick Drake d’un côté, Dominique A, Yves Simon, Graeme Allwright de l’autre... se dessinent.
Une façon de réunir americana, folk, country music, avec utilisation de la pedal steel comme exigence avant l’enregistrement (la seconde sera la présence de Lonny aux chœurs) donc quelque chose de très américain et une certaine idée de la chanson française (lorgnant vers les années 70). Une esthétique de plus en plus marquée et assumée dans ce nouvel album.
Et puis ici un son, des textures façonnées par John Parish. Quelque chose de l’ordre de la sobriété, de la justesse (tout est là, il n’y a rien à retirer ou à rajouter), de la clarté. Avec le sentiment d’être dans le son justement, au milieu du groupe presque. Et un je-ne-sais-quoi de mélancolie, dans la musique, comme dans les textes, mais avec de la légèreté. Il est souvent question d’alcool dans ce disque mais les chansons "à boire" cachent toujours des choses plus profondes. Les mots constamment au centre de ses chansons, cette façon de raconter des histoires. Son écriture dit le quotidien à travers des scènes qui concentrent les tensions, les itinéraires intimes. Tout est réduit à un essentiel tout en gardant une ligne de force. Ce qu’a finalement très bien saisi Parish.
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