One woman show clownesque de et par Kim Biscaïno dans une mise en scène de Brice Cousin.
La comédienne Kim Biscaïno présente "Terminus" son premier seul en scène qu'elle qualifie de "one-woman clown hip-hop show quasi muet" pour aborder un thème universel, celui de la quête d'être aimé. Et elle a opté pour l'hybridation de parti-pris forts dont en premier lieu celui du registre clownesque qu'elle décline avec les codes du clown traditionnel, du nez rouge à la démarche pataude en canard avec le caractère et l'exubérance, du trivial au poétique, de l'Auguste. Celui de la pantomime qui fait la part belle à la dramaturgie du corps mais avec de la musique et des chansons, du "Love boat" du générique de la série américaine "La croisière s'amuse" à "Ne me quitte pas" de Jacques Brel, des bruitages style cartoon et gags sonores, un langage verniculaire composé de borborygmes, cris, onomatopées et interjections anglo-saxonnes et de la danse, du disco au hip hop. Enfin celui de l'interactivité qui privilégie le rapport avec le public pris à témoin des déboires d'une femme ou d'une clown qui, suivant les erratiques indications de son gps se retrouve à une station de bus isolée en rase campagne et attend, espère et souhaite, du passant lui aussi coeur solitaire qui s'arrêtera. Dans la mise en scène de Brice Cousin, Kim Biscaïno opère, avec sa clown au look d'adolescente à nattes en baskets-salopette, de grands écarts stylistiques, du comique à l'émotion, avec une débordante énergie pour un spectacle qui défile comme un tour sur l'attraction des montagnes russes. |