Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Alec Empire - Experience - Don't look back
Nouveau Casino  (Paris)  20 mars 2006

A peine quelques mois après un passage au Batofar, Alec Empire est de nouveau à Paris, pour une date qui s'annonce explosive.

Avant d'aller plus loin, il faut quand même préciser qu'Alec Empire n'est pas n'importe qui. C'est le fondateur de feu Atari Teenage Riot, groupe culte de électro hardcore des 90's. Une musique d'une violence rare, où les saturations électriques se superposent aux nappes électros de psychopathes. De la cyber violence à l'état pur.

Rajoutez à cela des collaborations avec des artistes aussi variés que Björk, Slayer, Korn, Dan The Automator (Gorillaz) etc, des activités de producteur et encore bien d'autres choses, et vous comprendrez pourquoi ce berlinois de 33 ans, est quelqu'un de très respecté dans le milieu de la musique underground extrême et électro.

Bref, avant de voir ce qu'Alec Empire et ses acolytes (la sublime Nic Endo notamment) ont dans le ventre ce soir, ce sont deux premières parties françaises.

Don't Look Back pour commencer.

Originaire de Valence, Don't Look Back propose un post hardcore sombre et progressif.

Des longs morceaux, quasiment tous instrumentaux, construits autour de riffs simples et entêtants.

Techniquement, rien n'est extraordinaire (j'entends par là que l'on ne retrouve pas le feeling de groupes comme Isis, Neurosis ou Cult Of Luna etc).

Mais l'alchimie se crée quand même et on reste scotché par la mélancolie et la tristesse qui se dégage des morceaux.

Un écran installé en fond de scène, diffuse des images glauques, apportant un plus à l'ambiance musicale. Le groupe bouge bien sur scène, mais fait par contre le strict minimum entre les morceaux.

C'est dommage, un peu plus de chaleur humaine n'aurait pas été pour déplaire au public, qui à relativement bien accueilli le groupe.

C'est ensuite Expérience qui monte sur scène.

Michel Cloup (ex-Diabologum) et ses acolytes ont la chance de pouvoir accompagner Alec Empire sur toute sa tournée française.

Apparemment attendus par une partie du public, les Expérience se donne à fond pendant les 40 minutes dont ils disposent.

Leur rock dépouillé, aux textes engagés, semble faire mouche. Michel Cloup s'impose comme un vrai frontman, délaissant la guitare pour venir aux avants poste de la scène, haranguer le public, avec son chant qui s'apparente plus à un parlé. Le groupe est venu présenter son album de reprises, Positive karaoke with a gun, negative karaoke with a smile.

On a donc droit à une reprise de Moonshake ("Second hand clothes"), très sombre et puissante, à un minimaliste mais très bon "Qu'est ce qu'on attend" de NTM, au revendicatif "La révolution ne sera pas télévisée" de Gil Scott-Heron

Sans livrer la prestation de sa vie, Experience offre un bon set, décalé (de part l'originalité de sa musique) et accrocheur.

On vire tout le matériel, on installe une batterie à gauche de la scène, un kit synthé à droite, et on place un énorme ampli en plein milieu de la scène.

Une configuration très punk rock dans l'âme, pour accueillir la star de la soirée, j'ai nommé Alec Empire.

Vers 22h, les lumières s'éteignent et le public se fait entendre. Nik Endo prend place derrière ses synthés, avec une expression de visage immobile et fermé…la dame à de la classe à revendre.

Alec arrive alors sur la scène, torse nu (soigneusement épilé), comme un gladiateur avant le combat.

C'est parti pour un plus d'une heure de sauvagerie.

Futurist, le dernier album en date d'Alec Empire est extrêmement rock'n'roll, mais doté d'un son aseptisé et trop propre à mon goût. En comparaison, la première demie heure du show me paraît énergique, mais dépourvue de la folie que générait Atari Teenage Riot par le passé.

Les rythmes sont punks (le batteur assure méchamment), la gratte d'Alec saturée, les cris stridents, mais il manque quelque chose.

Passées les 30 premières minutes, Alec pose la guitare, et se pose comme un vrai frontman, toisant le public de son gabarit de sportif.

Les morceaux sonnent alors moins linéaires, plus fous, moins contrôlés…plus jouissifs en somme.

Au final, le set se structura de cette façon : des phases cyber trash complètement déchaînées, et des morceaux plus linéaires et ennuyeux.

Une performance en demie teinte, qui n'entâche en rien l'extraordinaire charisme d'Alec Empire. On aura droit à mieux la prochaine fois…

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Hémisphère gauche de Expérience
La chronique de l'album Positive karaoke with a gun de Experience
La chronique de l'album Nous (en) sommes encore là de Expérience
La chronique de l'album The Pleumeleuc Experience de Yoyoyo Acapulco
Une 2ème chronique de l'album The Pleumeleuc Experience de Yoyoyo Acapulco
La chronique de l'album The 20/20 Experience – 2 of 2 de Justin Timberlake
La chronique de l'album Older de Quintana Dead Blues eXperience
Experience en concert au Point Ephémère (25 octobre 2005)
Experience en concert à l'Antipode (16 mars 2006)
Experience en concert au Point Ephémère (29 avril 2008)
Experience en concert à L'Aéronef (mercredi 14 novembre 2012)
L'interview de Experience (mars 2004)
L'interview de Expérience (février 2006)
L'interview de Expérience (29 avril 2008)

En savoir plus :

Le site officiel d'Alec Empire
Le site officiel d'Experience
Le site officiel de Don't look back

Crédits photos :Romain


Romain         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=