Déjà cinq livres publiés chez l’Olivier pour cet auteur originaire de l’Ile Maurice que je ne connais que trop peu, n’ayant lu que Whitman, un livre paru en 2019. Barlen Pyamootoo a passé son enfance et son adolescence sur cette île, avant de partir en France avec sa famille à la fin des années 70, pour suivre des études de lettres puis enseigner quelques années à Strasbourg.
Sur un peu plus de 200 pages, j’ai donc redécouvert cet auteur qui nous raconte la vie de Nick, un gamin de 16 ans, qui habite chez ses parents et travaille dans l’épicerie de son père à Monterey. Nick n’a qu’une idée en tête : sortir de la pauvreté qu’il subit depuis son enfance. Grâce à un don inné pour la mécanique, il est embauché dans un garage et commence à gagner sa vie. Mais tout change lorsqu’il est repéré par un gang local de trafiquants de drogue. Deux voies s’offrent alors à lui : continuer à exercer son métier, ou devenir voyou.
On retrouve dans cet ouvrage l’écriture poétique de l’auteur, celle qui était déjà très présente dans Whitman alors que le sujet était plutôt grave, parlant de blessures de guerre, de morts et de violences durant la guerre de Sécession.
On rencontre un personnage attachant avec Nick, aussi têtu qu’il est rusé, un personnage qui peine à sortir de l’enfance, qui n’arrive pas à apprendre de ses erreurs. On est bercé par la tendresse et l’humour quand on lit cet ouvrage alors que l’histoire qu’il raconte est loin d’être toute rose.
Et puis il y a l’ambiance qui se dégage de l’ouvrage, le village de Monterrey avec en arrière-plan la côte mauricienne que connaît si bien l’auteur. L’auteur y construit au fil des pages un petit village, un petit monde où la pauvreté est bien présente et où la richesse ne dépend pas forcement de l’argent que l’on possède.
Avec ce sixième roman, parfait pour passer l’été en bonne compagnie sur son transat sans avoir à aller au bout du monde, Barlen Pyamootoo confirme qu’il est un auteur à part, attaché à ses origines et son île magnifique. |