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Molly Reynolds     (septembre 2022) 

Réalisé par Molly Reynolds. Australie. Documentaire. 1h45 (Sortie 31 août 2022).

La démarche est hésitante et reste cependant majestueuse. Elle a le lenteur de celle des vieux lions qui ont hanté leur savane sans compter, qui en connaissent chaque fourré, qui ont abusé des combats et ont toujours soumis leurs adversaires jusqu'à n'avoir plus comme ennemis que le silence, la peur et la solitude.

Habillé avec élégance, avec ses longs cheveux blancs aux reflets d'argent et sa barbe poivre et sel, il a de faux airs de Lee Marvin dans "Cat Ballou" et de Buffalo Bill sans l'arrogance et la certitude du tueur de bisons et d'indiens.

Dans "My Name is Gulpilil", le film qu'elle lui consacre, Molly Reynolds n'a aucun mal à convaincre son spectateur, qu'il ait vu ou non les grands films australiens dans lesquels il apparaît : David Gulpilil n'est pas simplement le premier acteur aborigène, il est d'abord un authentique comédien.

Un grand artiste, qui, quelles que soient les intentions des réalisateurs, n'a jamais été un simple "sauvage" peinturluré. Danseur, peintre, auteur d'un seul en scène à succès où il s'est raconté, David Gulpilil est une personnalité australienne de premier plan.

Evidemment, "My name is Gulpilil" de Molly Reynolds ne peut cacher tous les excès, toutes les tentations dans lesquelles l'homme né dans le bush, dans une région d'une beauté à couper le souffle, est tombé à pieds joints.

Tout a commencé avec le beau film de Nicholas Roeg, "Walkabout", dont on a jadis parlé. David a peut-être seize ans, peut-être dix-huit, et sa prestation le mènera à la cour d'Angleterre en 1971. Il y dîne avec la Reine et le prince Philip. C'est d'ailleurs Elizabeth II qui lui fait rencontrer John Lennon. Bientôt, c'est Bob Marley qui l'initiera à l'herbe dont il va abuser autant que les alcools et les acides découverts avec quelques acteurs hollywoodiens. On ne sera pas étonné que Dennis Hopper en fasse partie...

Qu'importe tout cela. Reste la brillante carrière de David. Il croisera Wim Wenders et Peter Weir, Baz Luhman et même l'incontournable "Crocodile Dundee". A la fin de sa vie, luttant contre le cancer, c'est un vieux sage diminué, avec pour alter ego une truculente infirmière, que la cinéaste fixe pour l'éternité. Sans concession, elle suit le vieux lion fier qui continue à peindre.

"My name is Gulpilil" de Molly Reynolds n'est pas qu'un documentaire émouvant et exhaustif sur un homme d'exception. C'est une réflexion sur la condition humaine qui, de surcroît, sait éviter les considérations rousseauistes attendues. David Gulpilil n'est pas un bon sauvage perverti par la civilisation. Il est tout simplement un homme au destin hors du commun. 

 

Philippe Person         
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Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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