David Lagercrantz
(Editions Harper Collins) octobre 2022
Pour tout vous avouer, je n’avais pas forcément été convaincu par la trilogie Millenium de David Lagercrantz qui avait pris la suite de celle de Stieg Larsson que j’avais adoré par contre. Ce n’est donc pas son bandeau qui m’a attiré dans le nouvel ouvrage de David Lagercrantz mais plutôt sa couverture qui est très belle et très intrigante je trouve.
Obscuritas est le premier tome de sa série policière mettant en scène Rekke et Vargas, un expert des techniques d’interrogation et une jeune policière ambitieuse. C’est un duo d’enquêteurs que tout oppose (l’une vient d’un quartier défavorisé quand l’autre vient d’un milieu riche) que nous propose l’auteur suédois mais un duo qui fonctionne à merveille.
L’histoire se déroule au cours de l’été 2003 en Suède, à Stockholm. Un arbitre de football, d’origine afghane, Jamal Kabir, est retrouvé battu à mort après un match. Tous les soupçons se portent vite sur le père d’un des joueurs, un certain Costa, connu pour être plutôt colérique qui s’est embrouillé avec l’arbitre au sujet d’un pénalty.
Michaela Vargas, jeune policière pleine d’ambition mais peu expérimentée, est convaincue de son innocence. Elle connaît Costa qui est issu du même quartier qu’elle. Sa hiérarchie décide de faire intervenir Hans Rekke, un expert de renommée mondiale des techniques d’interrogatoires et doué d’un talent d’observation inouï.
Très vite, les avis discordent et l’enquête se met à piétiner, faute de suspect. Michaela et Hans se recroisent, de manière inattendue, et la jeune femme lui propose de reprendre l’enquête avec elle. Costa est innocenté, la jeune Vargas se voit retirée de l’affaire même si elle continue de faire des recherches dans son coin. Ce qui semblait d’abord être un simple meurtre se transforme en un enchevêtrement international qui va les conduire vers les Talibans et la CIA. Rekke découvre sur le corps de la victime des traces de tortures fortement ressemblantes avec celles que pratique la CIA. Qui était vraiment Jamal Kebir, un bourreau ou une victime.
J’avoue être beaucoup plus convaincu par le premier tome de cette nouvelle série que par Millenium pour plusieurs raisons. La première vient des deux personnages principaux que je trouve particulièrement convaincants, des personnages à la fois complexes et attachants.
La seconde raison, au-delà de l’intrigue et du rythme de l’ouvrage qui s’appuie sur des chapitres courts (ce qui est évidemment très classique mais efficace dans les thrillers), vient de la dimension historique que possède l’ouvrage (ce qui ne pouvait que me plaire pour ceux qui me connaissent) avec comme toile de fond l’invasion soviétique en Afghanistan dans les années 80 pendant la guerre froide, les pratiques de torture de la CIA pour démasquer d’éventuels terroristes et évidemment le sort réservé aux femmes, aux enfants et aux musiciens par les Talibans.
En terminant l’ouvrage, on a évidemment envie de lire la suite, ce qui est plutôt bon signe, en espérant que celle-ci arrive le plus rapidement possible.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.