C’est la plume d’une femme âgée que nous proposent les éditions La croisée avec l’ouvrage de l’américaine Maxine Hong Kingston intitulé La femme guerrière. Agée aujourd’hui de 82 ans, ce livre a été écrit lorsqu’elle avait 35 ans, se faisant remarquer à l’époque pour l’audace de sa construction et de son propos.
Ce n’est évidemment pas le seul livre écrit par cette auteure, qui a enchaîné avec des essais, des fictions et des mémoires, recevant au passage de nombreux prix aux Etats-Unis pour ses publications. Inconnue pour ma part, j’ai découvert avec ce livre une superbe écrivaine, encore une fois grâce aux éditions La Croisée qui me proposent toujours des auteurs que je ne connais pas.
Au cours de son enfance dans la Californie des années 50, l’auteure a entendu sa mère lui raconter des récits ancestraux chinois dans lesquels les filles ne valaient rien, où l’honneur de la famille importe plus que tout, et où seule une femme déguisée en guerrier peut marcher librement vers son destin.
Tiraillée entre les coutumes de l’Amérique moderne et le poids de sa famille chinoise omniprésente, l’auteure va naître de ces deux cultures, opposées et pourtant complémentaires dans le cœur de la grande écrivaine qu’elle va devenir.
Avec cet ouvrage, la femme guerrière, elle nous montre de façon complexe et magnifique, en mêlant de la tendresse et de la révolte pour les siens, comment une enfant immigrée a pu se construire et faire face aux nombreux préjugés présents sur le territoire américain.
Superbe livre sur les souvenirs, sur l’enfance aussi, il fait partie de ces ouvrages qui ne prennent pas une ride avec le temps, de ces livres éternels qui nous parle d’une vie avec des mots précis et justes qui nous bouleversent.
Maxine Hong Kingston est une vraie et belle découverte pour moi et son livre est une petite pépite. |