"Je suis un mur, tu peux y coller tes affiches, graver ton nom avec un canif, y enfoncer profond tes griffes".
La pochette du premier disque de Planterose est à l’image de la musique du groupe normand : pop et colorée.
Formé de Florence Biville-Ridel au chant et aux claviers, Nicolas Ridel à la basse et aux claviers, Thierry Douyère aux guitares et aux claviers et Eric Labouille à la batterie et aux percussions, Planterose propose donc une musique pop qui mélange habilement le passé et le moderne, l’anglais et le français (français adopté pour les textes et qui s’avère une excellente idée).
Qu’est-ce qui fait sortir le quatuor du lot ? Les influences "de Stereolab à Gainsbourg, de l'indie pop à Françoise Hardy, de New-York à Varengeville...", une certaine efficacité mélodique, une écriture affirmée, la capacité à jouer avec les faux-semblants, musique en trompe-l’œil cachant des échardes, une certaine fragilité sous une élégance et des couleurs rêveuses et sucrées.
C’est justement tout ce qui fait le sel de ce disque : une belle rondeur musicale, une production idoine mais des angles qui se dessinent parfois et qui donne à cette musique "un parfum doux comme un sirop" mais un sirop fraise / citron acidulé, doux en attaque, légèrement piquant sur la langue.
Décidémment ce mois de janvier est bien triste pour la culture. Marianne Faithfull a tiré sa révérence et c'est encore un peu de tristesse qui s'ajoute à celle plus globale d'un monde tordu. Il reste la culture pour se changer les lidées. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !