Nicole Avezard remonte sur les planches avec un nouveau duo, avec Isabelle Chenu, et deux nouveaux spectacles "Attention vol de dindons" et "Petites taquineries" après avoir sévi avec succès dans "Les vamps".
On la connaît donc en tant que comédienne mais sans doute moins comme peintre.
Ses toiles, dans un registre plutôt naïf quand au pinceau, mais loufoque dans le fond, un peu dans l'esprit de Folon, sont autant de petits moments amusants que vivent d'étranges personnages qu'elle nomme "les Josianes" de grosses Bécassines modernes,
Son univers pictural c'est une planète, une planète toujours ronde et verte, sauf quand elle est incurvée aux couleurs de la plage et de la mer avec la Josiane dans un sac plastique ("La poissonne"), sur laquelle est perché le plus souvent une Josiane tout de rouge vêtue et parfois accompagnée d'un chat.
Des couleurs primaires joyeuses, des courbes généreuses, des objets détournés, pour des mini-aventures cocasses.
Ainsi la pince anglaise fait la belle pour gober une vis ("C'est pour qui ?", les tranches d‘oranges se muent en roues de vélo ("Cyclorange"), les cônes rouge et blanc des travaux publics des chapeaux pour un défilé ("Mode à travaux"), le tire-bouchon en balançoire et les ciseaux en échasses ("Les bobineuses")
Josiane joue la starlette dodue en bikini avec un chat affable en même tissu, se fait bronzer devant une lampe de poche géante ("Bronzing") ou fait la poule comme la petite poule à ses pieds ("Mimétisme").
Nicole Avezard alterne avec bonheur l'absurde, le drolatique, l'onirique, l'humour et témoigne d'un imaginaire fécond. |