Il y a des disques qui sont faits par exemple pour être écoutés seul dans son salon, certains n’existent que pour être joués sur scène, d’autres s’épanouissent dans la "nature".
C’est le cas de ce disque. On m’avait glissé dans l’oreille, conseillé fort justement d’écouter ce disque face à l’océan. Un album comme une parenthèse, une respiration. Une invitation à l’introspection, à l’écoute, à goûter aux embruns, à ces sensations lorsque l’on caresse l’écorce d’un arbre où qu’on laisse filer du sable entre ses doigts.
Coriolan, ce n’est pas du sable qu’il laisse filer entre ses doigts mais les cordes de sa harpe (instrument qui renvoie à la nature). Sa musique est douce, intime, sensible, contemplative, fragile presque, propice à la rêverie, poétique et quand elle est chantée c’est comme du bout des lèvres, mots effleurés mais partagés. Sa harpe cite les éléments, elle sait se faire cristalline, voyageuse ou plus mystérieuse. Parfois, elle fait penser aux sons des mats des bateaux, vous savez quand au hasard du gréement, des haubans, des tensions le vent entre en vibration avec le bateau. Le terme vibration si important ici.
Et puis pour l’accompagner dans cette musique qui rappelle autant la chanson française que celles traditionnelles : des touches de nyckelharpa (le disque est sorti chez Victorialand Records, les liens avec Early Spring Horses et Vincent Stockholm sonnent comme une évidence), d’accordéon, de cor, de piano, de saxophone et puis comme au loin mais bien présente toujours cette nature, sous forme de field recording.
Loin, à distance de l’agitation et de la futilité du monde ce disque fait du bien !
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.