Comédie dramatique d'Evan Placey, mise en scène de Laura Moretti, avec Anaïs Alizon, Coline Bertrand, Iris Frenzel, Loane Manteau et Victoria Dos Santos.
Elles ont fait toute leur scolarité ensemble depuis l'enfance à l'école Sainte-Hélène, mais gare à celle qui osera sortir du rang. Ce sera le destin de Scarlett qui subira un harcélement d'une grande violence jusqu'à ce qu'elle disparaisse.
La pièce d'Evan Placey (brillament traduite par Adelaïde Pralon) montre l'engrenage du harcèlement ordinaire et ses conséquences dans la vie d'adolescentes.
Les tableaux, qui mélangent les époques, retracent des siècles d'émancipation des femmes depuis les années 20 à la façon d'un puzzle qui peu à peu se reconstitue.
Hormis quelques anachronismes pour une histoire qui est censé se passer en Grande-Bretagne mais qui étonnament mélange les références françaises, l'ensemble est de belle facture et mené par un groupe de comédiennes attachantes et investies qui font de "Ces filles là" une belle surprise.
Les jeunes comédiennes proposent un vrai travail choral et complémentaire. On apprécie les qualités d'Anaïs Alizon (décontractée), Coline Bertrand (sarcastique à souhait), le jeu intelligent de Victoria Dos Santos, l'intensité de Loane Manteau et la maîtrise d'Iris Frenzel.
Laura Moretti parvient à créer des scènes de groupe réussies et impulser un rythme continu à l'ensemble qui tient en haleine jusqu'au dénouement.
Un spectacle nécessaire sur la violence collective qui renvoie chacun à ses responsabilités à montrer au plus grand nombre, en particulier aux scolaires. |