Le quatuor composé de Mathilde Borsarello Herrmann et Bleuenn Le Maitre aux violons, Cécile Grassi à l’alto et Guillaume Martigné au violoncelle fondé en 1997 au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon a choisi Psophos comme nom.
C’est un signe fort de s’attacher au son, à la matière sonore. Surtout le quatuor ne trompe personne, ce nom n’est pas artificiel et cela s’entendait déjà dans l’œuvre de Nicolas Bacri, chez Dohnanyi (Quatuor n°1), Ravel (Quatuor en fa) ou encore Dutilleux (Quatuor ainsi la nuit). Mais le répertoire d’Haydn semble donner au quatuor toute sa mesure et réussir encore à épater dans ce répertoire n’est pas loin d’être un tour de force.
Si ces quatuors (il faudrait rajouter l’opus 55) ne constituent pas tout à fait l’alpha et l’oméga du genre, ils en sont une des pierres angulaires. Le feu qui traverse ces interprétations n’est pas simplement élégant ou charmant, il est enthousiasmant, électrisant. Des dynamiques, une légèreté, un soin apporté aux articulations, des nuances, une cohésion d’ensemble, le phrasé et donc tout un travail sur le son (l’utilisation d’archets d’époque, le grain...) de quoi se faire plaisir !