"Il faut se méfier de la première impression c’est souvent la bonne" disait Talleyrand. La première impression sur ce disque est qu’il est pétri de qualités musicales. La seconde, la troisième, les suivantes confirment l’effet waouh, accentuent même cette première impression.

Après dix années de thésaurisation d’expériences musicales (nombreux concerts, des EPs, la victoire au tremplin Rezzo Jazz à Vienne...), le quintette : Adrien Duterte (flûte traversière), Victor Gasq (guitare), Antoine Vidal (basse), Arnaud Forestier (claviers), Tao Ehrlich (batterie) sort enfin son premier disque !

Ce n’est pas une révélation, tout ce que nous attendions, espérions d’eux est là ! Une personnalité musicale, l’énergie, le travail sonore, ce jazz "progressif", le groove, l’efficacité mélodique, ce son d’ensemble (sans oublier celui plus individuel) poussé par une continuelle interaction. Les couleurs aussi, une certaine qualité de lumière, quelque chose de chaud, comme ces jours d’été qui descendent doucement.

Comment ne pas être pris par la qualité de l’écriture, de la conception musicale, par cette rythmique, par ces solos, cette magie ? Voilà, en quelque sorte, l’acte de naissance (au moins discographique) d’un groupe marquant.