"Cette nuit j’ai rêvé, devine de qui ?
Toi mon chagrin, toi ma chérie
Tu étais là, il n’y avait que toi
Ton beau regard de rose épique
Délivré de ce qui te rendait triste
Tout cet aluminium
Tes yeux étaient comme deux crocs tendres
La douce origami de ton visage"
L’origami est l’art du pliage en papier. Chez Sylvain Fesson, c’est une façon de faire évoluer sa musique. Il y a toujours comme une page vierge au départ, un début de mélodie, une voix a cappella, une boucle, un texte puis ensuite la transformation en chansons. Des chansons prenant des formes souvent différentes, des noshi, des grues, des papillons, des grenouilles, des feuilles, des étoiles...
En origami, en ce qui concerne l’objet réalisé, tout est permis, mieux tout est possible, les seules limites sont celles de l’imagination. Le choix de(s) la feuille(s) et de son format de départ, la couleur, les variétés de pliage (ou autres froissages, modelages...) doivent toujours servir à atteindre la création artistique et non des solutions de facilité pour arriver au résultat attendu.
Il y a ce parallèle avec sa musique lumineuse, contemplative et atmosphérique, aidé grandement par Vivien Pezerat. Comment la façonner de manière différente, pourquoi pas audacieuse, varier les esthétiques comme les axes de symétries, les voix (Céline Wadier, Lila Lakehal, Alexia Aubert, Louis-Philippe Ibouily) comme une façon de froisser, modeler autrement. Mais Sylvain Fesson est aussi, surtout un homme de mots, et cette musique porte les traits d’une pop sensible et poétique.
Selon la légende, quiconque plie mille grues de papier verra son vœu exaucé. Donnons un petit coup de main à Sylvain Fesson pour donner de la visibilité à sa musique !
Coup de froid sur le pays, tant en terme de météo que de politique. Réchauffons nos petits coeurs avec de la musique, des livres du théâtre et la MAG#90...
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