Comédie dramatique de Jean-Pierre Brouillaud, mise en scène d'Hélène Zidi, avec Hélène Zidi et Benjamin Carette.
A la suite du décès de leur mère, Jeanne et Jean qui ne se sont pas vus depuis un moment se retrouvent dans la demeure de vacances familiale désertée. Jeanne, qui est dans l'import-export, veut vendre la maison tandis que Jean, comédien, veut la conserver. Et puis, il y a entre eux le fantôme de cette mère qui les a séparés....
Alors que chacun semble campé sur ses positions et met en question le mode de vie de l'autre, à la faveur d'une nuit d'orage, ils seront pourtant obligés de se parler vraiment. Et retrouveront les liens qu'ils avaient enfants.
Le texte de Jean-Pierre Brouillaud dont on avait pu apprécier la première pièce ("J'admire l'aisance avec laquelle tu prends des décisions catastrophiques") fait la part belle aux petits moments de la vie et à la période essentielle de l'enfance où se jouent une grande part de la vie des futurs adultes dans cette fantaisie aigre-douce au charme délicat sur le temps qui passe.
Hélène Zidi, bouleversante, mène avec maestria ces retrouvailles fraternelles et compose avec Benjamin Carette, touchant et drôle, un duo singulier auquel on s'attache. Ensemble, ils recréent leurs jeux d'enfants et ce lien qui ne peut s'oublier. On y entend également une belle réflexion sur le théâtre.
Hélène Zidi, après le succès de "Camille contre Claudel" a adapté et mis en scène "Quand on sera grand" avec sobriété et sensibilité axant, comme pour le précédent (dont on retrouve comme un clin d'oeil, les bâches recouvrant les meubles), son travail autour des sentiments et des non-dits.
Un beau duo pour un face à face universel tout en finesse et émotion qui touche au coeur. |