L’été est pour moi l’occasion de commencer à lire quelques nouveaux ouvrages de la rentrée littéraire mais c’est aussi un moment de repos passé au bord d’une piscine, sur un transat à la plage avec un livre de poche peu encombrant et facilement transportable. C’est alors aussi l’occasion de lire des ouvrages qui me faisaient de l’œil au cours de l’année sans que j’ai pu leur consacrer plus de temps.
Je me suis donc lancé dans deux ouvrages de la collection 10/18 sur des enquêtes policières issus du magazine Society. C’est avec l’ouvrage de William Thorp, L’affaire du Golden Skate killer que j’ai commencé. William Thorp est reporter pour Vakita et ancien journaliste chez Socialty, où il a réalisé pendant cinq ans des reportages en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique.
L’affaire qu’il traite avec cet ouvrage se déroula en Californie. 13 meurtres, plus de 50 agressions, 200 cambriolages et 42 ans de traque nous sont racontés. Une affaire qui débute en 1974. Alors que l’officier Richard Shelby patrouille dans sa voiture, un homme s’éloigne dans la nuit : le policier est loin de s’imaginer qu’il vient de laisser filer l’un des pires serial killers du pays. Dans ce décor idyllique de la côte ouest des années 70, celles des hippies, des banlieues pavillonnaires aux familles insouciantes, un monstre rode. Il a commencé par cambrioler, puis violer, pour enfin tuer.
Je ne connaissais évidemment pas cette histoire, sûrement car elle date des années 70 mais j’avoue apprécier particulièrement les livres qui parlent de serial killers. Ici, l’enquête proposée par l’auteur est particulièrement prenante. L’ouvrage est court, un peu plus de 160 pages et se lit donc d’une traite.
On est dans une écriture journalistique, très précise, qui revient sur les détails de l’affaire et de l’enquête. Il nous dresse le portrait de ce tueur, celui qu’on appellera rapidement le Golden State Killer en montrant comment il n’a de cesse d’agrandir sa zone criminelle, d’augmenter l’intensité de ses crimes et de perfectionner ses scénarios. L’ouvrage nous montre aussi comment cette enquête obsèdera Richard Shelby toute sa vie.
Les enquêteurs ont en effet mis plus de 40 ans à découvrir l’identité du tueur, un père de bonne famille qui semblait mener une vie paisible. Au travers de cette affaire, le journaliste parvient avec brio à démonter les rouages d’un esprit machiavélique en racontant comment la sauvagerie de ce criminel hors norme a pu se déchaîner en toute impunité.
Le récit est superbement documenté, ne fait preuve d’aucune forme de voyeurisme comme on peut les retrouver dans certains documentaires télévisés. Un QR code en fin d’ouvrage nous permet d’aller approfondir l’enquête avec des documents inédits. L’ouvrage me donne envie de me plonger dans les deux autres ouvrages de cette série proposé par la collection 10/18 avec Society. |